3 pros qui vont à Rio

En voile, rugby et golf… ces trois sportifs représenteront la France aux J.O. Ils nous ont confié leurs impressions avant de s’envoler vers la Maravilhosa.

Paloma Tihibé

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Armel Le Cléac’h
Navigateur au long cours, celui qui a remporté la Solitaire du Figaro en 2010 est toujours aussi endurant. Arrivé second de la Transat Jacques Vabre en 2015 avec Erwan Tabarly il vient de remporter la Transat anglaise cette année sur le même bateau : Banque populaire VIII.
ÉPREUVES OLYMPIQUES DE VOILE : du 08 au 18 août 2016

Les J.O., pour vous c’est ?
Un événement unique mondial qui véhicule beaucoup de valeurs. En passionné de sport, c’est génial de voir autant de disciplines réunies avec tous ces champions au même endroit. Ce sera la première fois que je vivrai les J.O. de l’intérieur, c’est magique. Mes J.O., ce serait plutôt le Vendée-Globe que je prépare trois à quatre ans avant.

La particularité de votre sport aux J.O. ?
On retrouvera les mêmes formats d’épreuves, mais ce qui est sympa, c’est d’assister à la Medal Race où s’affrontent, tout près des côtes, les 10 premiers des épreuves.

Un moment fort de votre carrière que vous n’oublierez pas ?
Mes deux Vendée-Globe en terminant second. L’arrivée aux Sables-d’Olonne est inoubliable, c’est grisant avec tellement d’émotion !

Vous vous attendez à quoi là-bas ?
Je ne connais pas Rio, mais j’étais au Brésil pour l’arrivée de la Transat Jacques Vabre et à San Salvador de Bahia. J’ai hâte de revivre cette ambiance propre au Brésil.

« Quand on part à Rio », on n’oublie surtout pas quoi ?
Son maillot de l’équipe de France car il y aura beaucoup de sportifs qu’on va encourager !

Vos meilleures adresses où pratiquer la voile en France ?
J’ai appris à naviguer en baie de Morlaix dans le Finistère. C’est très complet car on y trouve à la fois du courant, des cailloux, on peut naviguer avec tous types de bateaux et à tous les âges.

Votre devise ?
« ça part de là », moins une devise, mais une phrase pour se remotiver quand on est en galère.

 

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Jonathan Laugel
Pilier de 23 ans, il était au Racing pro. Il aurait pu signer un contrat Espoir mais a été le premier des jeunes issus du Pôle France de la FFR à avoir intégré la structure fédérale pro à 7, en 2012. Il disputa ensuite ses premiers tournois internationaux sur le World Rugby Sevens Series et ne le regrette pas. Le voilà en route vers les J.O. de Rio !
ÉPREUVES OLYMPIQUES DE RUGBY À 7 : du 06 au 21 aoÛt 2016

Les J.O., ça symbolise quoi ?
Au rugby, on pense souvent Tournoi des six nations, Sébastien Chabal etc. Cette fois ce sera une première pour le rugby à 7 et on pense forcément à des athlètes comme Usain Bolt. C’était un pari qui n’était pas gagné d’avance. Aujourd’hui, ça représente quelque chose d’unique. Y participer c’est une autre dimension ! Je le raconterai à mes enfants, ça ne s’oublie pas. Ce sont aussi les premiers Jeux olympiques en Amérique latine, c’est assez symbolique.

La particularité de votre sport ?
Un match se joue en deux mi-temps de sept minutes. On est 7 contre 7 sur un terrain de même dimension que lorsqu’on joue en équipe de 15. Nos tournois se déroulent sur deux à trois jours et nous avons une dizaine de tournois par an dans le monde entier. C’est l’équipe qui gagne le plus de points au final des 10 tournois qui devient champion du monde. Ce qui est particulier dans le rugby à 7, c’est qu’on doit beaucoup plus se déplacer et couvrir le terrain. La moindre erreur est fatale. Ce qui plaît c’est qu’en 14 minutes, personne ne s’ennuie ! À 15, cela dure 80 minutes et parfois certains peuvent se reposer un peu…

Un moment fort de votre carrière que vous n’oublierez pas ?
Parmi les 10 étapes des championnats du monde, il y a eu l’étape du tournoi de Paris au stade Jean-Bouin et c’était extraordinaire car c’était la première fois que je jouais devant ma famille et mes amis proches ; en quatre ans, personne ne m’avait vu jouer car on est toujours très loin.

Que dire à un junior qui veut se mettre au rugby ?
Commencer à 7 ou 8 ans par du rugby à 15. Parfois, c’est mieux d’avoir pratiqué un sport comme le judo avant, car au rugby il faut maîtriser le placage. Il faut avoir confiance, bien connaître son corps… et le judo m’a beaucoup appris. Passer au sport collectif ensuite est aussi très bien après un sport dans lequel on est plus solitaire.

 

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Grégory Bourdy
Ce joueur bordelais est devenu professionnel en 2003.
Il a remporté quatre tournois du tour européen PGA (Mallorca Classic en 2007, l’Open du Portugal en 2007, l’UBS Hong Kong Open en 2009 et le Celtic Manor Wales Open en 2013). Il est en route pour les J.O.
ÉPREUVES OLYMPIQUES DE GOLF : du 11 au 14 aoÛt et du 17 AU 19 aoÛt 2016

Que représentent les J.O. pour vous ?
Cela représente énormément ! C’est un événement sportif unique au monde que je regarde à la télé depuis tout petit ! J’ai vibré un bon nombre de fois derrière mon écran en supportant les Bleus tout particulièrement, et en voyant les exploits sportifs de différents athlètes français ou étrangers… J’ai aujourd’hui de bonnes chances d’y participer et je vais tout  faire jusqu’au bout pour me qualifier et être à mon tour un des acteurs de cette grande compétition !

Un moment fort de votre carrière que vous n’oublierez pas ?
Ma victoire au Hong Kong Open en 2009, le jour de l’anniversaire de ma mère…

Vos meilleures adresses où pratiquer le golf en France ?
Le Golf Bordelais pour le côté affectif. Sinon le golf d’Arcangues où il y a une des meilleures zones de petit jeu de France, le golf du Médoc, le golf des Bordes, le golf d’Hossegor, le practice d’Ilbarritz et le golf de Terre-Blanche.

Votre devise ?
Celui qui a de grands rêves accomplira de grandes choses !

 

Affiche-Paris-Legends-ChampionshipAGENDA
Du 8 au 11 septembre 2016, venez suivre les exploits des sportifs au Golf National pour la 1e édition du Paris Legends Championship dans laquelle quarante légendes du golf vont s’affronter sur le parcours de l’Albatros, mythique car il a été sélectionné pour la Ryder Cup 2018. On annonce déjà John Daly, Constantino Rocca, Mark James, Philip Golding…

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