Colombe Campana, D.A. de Tara Jarmon

Nouvelle D.A. de Tara Jarmon, elle s’apprête à dévoiler prochainement sa première collection, toute empreinte de son style, celui d’une Parisienne moderne qui connaît ses classiques.

Comment décrivez-vous votre travail au quotidien ?
Il y a beaucoup de phases différentes dans le développement d’une collection, alors les journées sont souvent très dissemblables les unes des autres : quête d’inspiration, séance de dessin, recherche de détails et de volumes, lancement, essayage…

Il y a aussi la gestion de l’image de la marque au sens large, au-delà des vêtements : les campagnes de pubs, les shootings, les aménagements de boutiques, les échanges avec les départements retail, la communication…

À quand remonte ce goût pour la mode ?
Mon premier choc date de mes six ou sept ans, en achetant un ensemble en maille mini-jupe et cardigan de chez Benetton. Ma grand-mère m’avait donné de l’argent et laissé carte blanche quant à la façon de le dépenser. Je m’en souviens encore. Je me suis rarement sentie aussi cool ! Je l’avais choisi toute seule, et, en plus, cela marquait un « vrai clash » avec les robes à smocks de mes copines.

Votre définition de l’élégance ?
Une parfaite harmonie entre le vêtement et la personnalité de celui qui le porte.

Quelle est la particularité de la marque Tara Jarmon ?
Sa féminité, son originalité, sa personnalité. Aujourd’hui, nous sommes inondés de marques qui se ressemblent beaucoup. J’aime l’idée de travailler pour des collections qui traversent le temps et ne sont pas uniquement le reflet d’une mode ou d’une tendance à l’instant « t ».

Vos meilleures sources d’inspiration créative ?
Les voyages. On a les yeux beaucoup plus sensibles aux choses, aux odeurs, aux couleurs, quand on sort de son train-train. Nul besoin d’aller au bout du monde, il suffit de se transporter en dehors de sa zone de vie quotidienne. Les films et les expos sont aussi une merveilleuse source d’inspiration pour moi. Cela me donne souvent des idées ou des points de départ pour créer.

J’ai un tic, je mets systématiquement des poches partout

Un clin d’œil ou une anecdote au sujet de vos créations ?
Plutôt un tic : je mets systématiquement des poches partout, même sur les robes, cela participe à donner davantage d’attitudes. C’est d’ailleurs la première chose que je fais en essayant un vêtement moi-même : chercher les poches !

Quel est le travers principal des créateurs auquel vous échappez ?
L’idéalisation de la femme. J’ai une approche réaliste des vêtements, j’aime l’idée qu’ils soient là pour embellir et accompagner le quotidien. Pareil pour les femmes auxquelles je pense en imaginant l’habit, elles ne sont pas une vision fantasmée, comme cela peut parfois être le cas chez certains créateurs.

Une critique qui vous a permis d’avancer ?
Toutes les critiques font progresser. C’est toujours difficile d’en recevoir, surtout quand on fait des métiers comme les nôtres, où notre personnalité et nos goûts sont si présents. J’ai appris à utiliser les critiques comme bases de réflexion et non des attaques. C’est bête, mais ne pas se braquer et penser positivement, cela donne souvent de bons résultats.

À qui voleriez-vous volontiers un brin de talent ?
Aux personnes qui savent faire rire les autres… je suis fascinée par le charisme des gens drôles.

Une mode que vous ne comprenez toujours pas ?
Les chaussures Buffalo et les Dr. Martens relèvent pour moi du domaine de l’incompréhension.

Une rencontre professionnelle qui ne s’est toujours pas faite ?
Azzedine Alaïa, qui est un génie du corps féminin.

Une expression tendance qui vous agace ?
« Fomo », « yolo », « bolos », toutes les formules à la mode chez les ados.

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