Diana Luna, golf-trotteuse

Numéro 1 en Italie, Diana Luna a remporté cinq tournois dans le Lady European Tour, devenant la première joueuse de l’histoire à faire 72 trous sans perdre un coup (trois hommes l’ont réalisé) au German Ladies Open en 2011. Elle fut aussi la première femme partenaire Richard Mille, en 2014. Cette golfeuse de trente et un ans, qui habite Cannes, est mère de deux jeunes enfants.

Eric Valz

« Quand on gagne, c’est qu’on a été plusieurs fois près de la victoire. »

Êtes-vous jalouse de l’astronaute Alan Bartlett Shepard JR qui a tapé quelques balles sur la Lune avec un fer 6 en 1971 ?
Je ne suis pas prête pour l’espace ! On a tellement de beaux parcours sur Terre… L’un de mes préférés est Fancourt, en Afrique du Sud.

Moins de main, plus de travail sur le haut du corps… Le golf est-il de plus en plus physique, à l’image de l’adage « Plus le premier coup est long, plus le deuxième est court » ?
Comme presque tous les sports, le golf est devenu une discipline de plus en plus physique depuis une dizaine d’années. L’image du golfeur avec un petit ventre a été remplacée par des garçons et des filles très athlétiques et qui tapent la balle toujours plus loin. Je crois que la puissance aide certainement le spectacle mais cela ne suffit pas : n’oublions pas que le golf est un sport de précision !

Le matériel compense-t-il cette course à la puissance ? Participe-t-il à déclasser les parcours trop courts ?
L’évolution du matériel y contribue certainement. Les progrès dans ce secteur sont incroyables. Il faudrait presque ralentir le progrès et la manière de jouer, surtout en ce qui concerne les pros. Sinon il faudra redessiner tous les parcours pour les hommes.

En vous regardant jouer, on perçoit chez vous une grande tonicité. L’accélération de votre mouvement dans le down-swing est proprement ahurissante. Êtes-vous une reine du swing ?
Avec mon entraîneur, j’ai beaucoup travaillé la vitesse : étant donné que je n’ai pas une grosse masse musculaire, c’est le seul moyen d’acquérir une bonne puissance de frappe. Reine du swing ? Je ne sais pas… On n’est jamais complètement satisfait et on cherche toujours à progresser. À y regarder de plus près, le calibre de la montre Richard Mille RM007 vous colle à la peau, avec son système d’inversion du remontage automatique intégré dans le roulement à billes du rotor… Je suis quelqu’un de très précis dans tout ce que je fais, et j’aime porter un objet aussi incroyable en termes de technologie et qui reflète aussi bien mon caractère.

Pulsations, souplesse, contretemps, accentuation du geste… On n’est pas loin du swing musical, une manière d’être profondément jazz, de danser avec son corps. À saisir votre allure, avez-vous pratiqué la danse ?
Oui en effet, un peu quand j’étais petite et j’ai toujours gardé cet amour pour la musique et pour tout ce qui est gracieux.

Cette allure, cette élégance qui se dégage de vous, elle vient de Rome ?
Grandir en Italie, et en particulier à Rome, a donné beaucoup de caractère à ma personnalité : j’adore mon pays d’origine. J’avoue tout de même avoir été très influencée par la culture française, qui est aussi fascinante que la mienne.

Pourquoi vous êtes-vous installée sur la Côte d’Azur ?
Mon mari Fabio a passé une période de sa vie ici, avant notre rencontre à Rome. Après notre mariage, nous avons décidé de nous installer sur la Côte d’Azur et c’est seulement là que j’ai commencé à travailler avec Roger Damiano, qui avait été aussi l’entraîneur de Fabio. J’aime beaucoup habiter à Cannes, la vie est sans doute plus simple par rapport à une grande ville comme Rome.

Pourquoi, en golf, aucun jour ne ressemble à un autre ?
Le golf est un sport qui réclame énormément de patience. Un mauvais trou peut arriver, mais il ne faut jamais lâcher. Normalement, quand on gagne, c’est qu’on a été plusieurs fois près de la victoire, et finalement il y a un jour où l’on prend les choses en main.

En 2016, vous aurez participé à 20 tournois, soit plus de quatre mois en dehors de chez vous. Comment conjuguer activité professionnelle et vie privée ?
C’est très dur de partir aussi souvent quand on a un mari et des enfants à la maison. J’ai la chance d’avoir une famille qui me soutient à 100 %. Sans elle, cela me serait impossible de continuer à mener cette vie.

Ses conseils
Je joue des balles Pro V1 x de Titleist et des clubs Ping. Le conseil que je peux donner aux amateurs est de toujours se focaliser sur une cible précise avant de taper, que ce soit au practice ou sur le parcours.

Partager cet article

A lire aussi
tea time ladurée

L’heure du thé chez Ladurée

Au cœur de son écrin restauré des Champs-Elysées, Ladurée dévoile un savoir-faire maîtrisé pour un tea time à la française dans un décor à l’esprit historique.

body float

On a testé pour vous le body float

Les meetings s’enchaînent, la frénésie urbaine n’est pas prête de s’arrêter (encore moins avec les beaux jours) et vous vous sentez déconnectés ? La rédaction a testé pour vous le body float, une expérience immersive où la gravité disparaît au profit d’un moment de méditation intense.