Guy Forget

Directeur du tournoi de Roland Garros depuis février 2016, l’icône française nous donne envie de venir applaudir les champions de tennis.

Aude Bernard-Treille

À quoi passe t-on la majorité de son temps quand on est directeur d’un des tournois du Grand Chelem ?
À superviser le bonne évolution du tournoi, on palie l’imprévu, on essaye d’anticiper tous les scénarii possibles pour accueillir au mieux les joueurs et le public.

En prenant cette fonction avez-vous eu besoin de renforcer certaines compétences ?
Roland Garros est à l’image d’un immense orchestre où chacun doit jouer sa partition. La prestation doit être réussie. J’ai joué au tennis plus de quarante ans sans savoir comment était fabriqué un court en terre battue. Avec les équipes techniques, j’ai appris l’importance des différentes couches et pourquoi un terrain était différent d’une année sur l’autre, par exemple.

Sur quoi allez-vous être vigilant concernant le prochain stade de Roland Garros ?
Veiller à ce que la modernité du stade n’efface rien de tout ce que représente un lieu historique comme Roland Garros qui a vu jouer des monstres sacrés comme René Lacoste, Jean Borotra, Henri Cochet… Il faut garder le poids de cette histoire en passant dans une nouvelle ère. C’est un challenge.

À quand les courts couverts et le Hawk-eye (arbitrage vidéo) à Roland Garros ?
Pour le central, il faudra attendre 2020. Jamais pour le Hawk-eye pour des raisons techniques. La terre battue ne le permet pas. Les bons arbitres montrent les bonnes balles et il y a un certain charme à les voir se lever.

Murray est blessé, Djokovic est papa, Nadal revient en forme,  2017 pourrait-elle être l’année des Français ?
Quand certains joueurs ont une baisse de régime, c’est une façon de voir les choses, en effet. Aux autres joueurs d’en profiter et d’aller le plus loin possible.

Federer est à nouveau en pleine forme et accepte de jouer sur terre battue uniquement à Roland-Garros. Heureux qu’il privilégie Paris ?
Oui, il vient tous les ans. Vous savez, si Rafael Nadal avait choisi le football, Federer aurait gagné plusieurs fois Roland Garros ! Tous les joueurs veulent gagner un tournoi du Grand Chelem car c’est dans ces tournois qu’ils entrent dans la légende et ils le savent.

Quel est le conseil le plus important qu’un coach doit transmettre ?
La tolérance et la capacité à se remettre en question en permanence. On doit garder sa lucidité, ce n’est pas évident de rester calme. Le mental est primordial.

À quoi reconnaît-on un futur grand tennisman ?
Ce n’est pas pendant l’enfance, mais plutôt à l’adolescence qu’on décèle celui qui aura des aptitudes techniques et physiques, mais surtout qui aura la passion, celle qui fait passer quatre heures par jour sur le terrain. Tous ceux qui ont réussi ont travaillé beaucoup, mais toujours avec du plaisir à la tâche.

Enfin vous êtes ambassadeur Lacoste. Un avis sur la collection de cette année ?
J’étais très proche de René Lacoste, un immense champion. Pareil pour la marque à l’élégance décontractée. Je l’ai portée en tournoi pendant plus de quinze ans et j’ai toujours pour elle une certaine affection.

Que peut-on souhaiter pour cette année ?
Du soleil et un Français qui soulève le trophée.

On aime

La collection capsule de polos L.12.12  Club Med et Lacoste aux couleurs bleu, blanc et rouge, en référence à leurs racines françaises communes avec le numéro 45 présent sur les T-shirts du Club Med depuis son 45ème anniversaire. www.lacoste.com.

 

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