Le nouveau luxe olfactif

Vous allez trembler d’émotions avec ces parfums à l’aura de merveilleux. Leur registre est affectif, et leur sillage un courant de souvenirs intimes.

Catherine Jazdzewski

Est-ce parce qu’un virus s’attaque à notre odorat ? On découvre que sentir est un luxe. Et que sentir, c’est ressentir, se remémorer les jours heureux. Mais sans nostalgie… Si le parfumeur a la capacité de jouer avec notre mémoire, il ne revient pas en arrière. Il propulse nos souvenirs dans le temps présent en leur donnant une dimension olfactive émotionnelle nouvelle. Quand Louis Vuitton demande à Jacques Cavallier-Belletrud d’imaginer Étoile Filante, le parfum d’une étoile filante, celui-ci lui donne l’odeur d’une fleur dorée et veloutée chère à son imaginaire, l’osmanthus.

Étoile Filante, 225 €, Louis Vuitton

Dans le jardin de Delacroix

Quand Diptyque propose à Jean-Michel Othoniel de collaborer à une fragrance, le sculpteur choisit une rose églantine dont la senteur poivrée flotte dans le jardin de Delacroix et égrène dans sa tête une petite musique réconfortante. Othoniel Rosa s’inscrit dans la filiation des fondateurs de cette maison qui ont toujours traduit leurs émotions paysagères en eaux devenues cultes.

Othoniel Rosa, 135 €, Diptyque

Pour un Homme, vous connaissez ? Vous reconnaissez les yeux fermés son overdose de lavande ? Sentez celui-là. Ce Aimez-moi comme je suis s’annonce comme le parfum du renouveau de Caron avec une overdose de vétiver naturel de Haïti que Jean Jacques, le parfumeur, a switché d’un zeste de noisette. À un siècle d’écart, ces deux jus signent la masculinité de leur époque sans conflit de génération. C’est brillant.

Aimez-moi comme je suis, 75 €, Caron

À la recherche des moments perdus

Pegasus Exclusif trace lui aussi dans le sillage de son aîné Pegasus, entourant sa signature d’amande amère et de vanille d’un cœur floral qui accentue son territoire. Votre plus grand sentiment amoureux ? Vincent Farelly et Jean-Baptiste Martin, les fondateurs de A Paris chez Antoinette Poisson qui ont relancé la mode des papiers dominotiers, imaginent ceux d’une grande amoureuse, et lui dédient trois élixirs, dont Bien Aimée, lilas, fleur d’oranger et iris, qui transpose la sensualité en une matière veloutée addictive.


Bien Aimée, 220 €, A Paris chez Antoinette Poisson
Pegasus Exclusif, 200 €, Parfums de Marly

Quand Camille Goutal et Isabelle Doyen sortent Le Grand Jeu , elles y mettent toute leur féminité, toute leur sensibilité. On le leur emprunte parce que c’est bon, parce que ça fait du bien au cœur et au corps.
Tout comme ces deux jus qui rappellent les moments perdus, un cognac au bar avec Angels’Share signé par Kilian Hennessy, huitième génération de Hennessy, et le foufou Loubifunk de Christian Louboutin pour ses nuits au Palace, chez Castel…

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