À cor et à cri
Si tout le monde croit connaître Edvard Munch, force est de constater que la vie et l’œuvre du peintre norvégien (1863-1944) ont été éclipsées par un seul et unique tableau, Le Cri, élevé au rang d’icône absolue. Pour restituer à Munch la place qu’il mérite dans le panthéon des grands artistes du XXe siècle, le musée d’Orsay a réuni 150 de ses compositions les plus poignantes, qui donnent à voir les tourments d’un homme hanté par l’amour, la solitude, la mort et l’incommunicabilité, et dont l’existence entière a été ponctuée par une série de longues crises métaphysiques et de dépressions nerveuses. Sans conteste, l’une des expositions phares de cette fin d’année.
Edvard Munch, un poème de vie, d’amour et de mort, jusqu’au 22 janvier 2023 au Musée d’Orsay. Plein tarif : 16 €.
Mine de rien
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Geste créateur fondamental pourtant rarement mis à l’honneur dans les galeries d’art, le dessin contemporain tient la vedette à la Halle Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre. À travers la production de 60 artistes internationaux, l’exposition offre un large éventail des figures séditieuses du surréalisme pop ou des fantasmagories picturales du street art. Mais, comme l’art de dessiner ne se limite pas à une feuille de papier et à un crayon, attendez-vous à découvrir une myriade de matériaux utilisés : terre cuite gravée, porcelaine, émail, brou de noix sur film Mylar, rouleaux de papier marouflé… Une expo qui donne la pêche !
Hey, le dessin !, jusqu’au 22 décembre à la Halle Saint-Pierre. Plein tarif : 9 €.
Percer les mystères de la Sérénissime
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Pour sa première expo parisienne, le Grand Palais Immersif (filiale de la RMN – Grand Palais dédiée à la production d’expositions numériques) s’est installé dans une salle modulable de l’Opéra Bastille. Au menu, une plongée ébouriffante au cœur de la cité des Doges. Après Pompéi et La Joconde, c’est en effet au tour de Venise de voir ses plus infimes secrets dévoilés au moyen d’images inédites, de projections géantes et de dispositifs interactifs ludiques et innovants. À ne pas manquer !
Venise révélée, du 21 septembre 2022 au 19 février 2023 au Grand Palais Immersif, 110, rue de Lyon, 75012 Paris. Plein tarif : 16 €.
En noir et blanc
Né en Italie en 1928, Francesco – dit « Frank » – Horvat est tombé très tôt dans la photographie. Admirateur d’Henri Cartier-Bresson, c’est la bandoulière de son appareil Leica nouée autour du cou qu’il a effectué ses premiers voyages initiatiques, au Pakistan et en Inde. Sa carrière de photoreporter s’est ensuite poursuivie à Londres, puis à Paris, où il a pris ses quartiers en 1955 et où il a vécu jusqu’à la fin de sa vie.
Photographe du corps et de l’intime, Frank Horvat s’est immergé dans les nuits interlopes, saisissant la beauté trouble d’exhibitions de music-halls, de scènes de prostitution ou de combats de rue, et réussissant à capter aussi bien l’attitude des spectateurs-voyeurs que le spectacle lui-même.
Frank Horvat 50-65, jusqu’au 30 octobre au Jeu de Paume (château de Tours). Plein tarif : 4,20 €.
Mais aussi…
• Fernand Léger, la vie à bras le corps ; jusqu’au 6 novembre 2022 au musée Soulages de Rodez (11 €)
• Regard(s) fascinant(s) – Tim Flach ; jusqu’au 31 décembre au Parc zoologique de Paris (20 €)
• Cézanne, lumières de Provence ; jusqu’au 2 janvier 2023 à L’Atelier des Lumières (16 €)
• Yves Klein, l’infini bleu ; jusqu’au 2 janvier 2023 aux Carrières des Lumières des Baux-de-Provence (14,50 €)
• Marlene Dumas, Open-End ; jusqu’au 8 janvier 2023 au Palazzo Grassi – Fondation François Pinault (Italie) (15 €)
• Mimèsis, un design vivant ; jusqu’au 6 février 2023 au Centre Pompidou Metz (12 €).
Photo de Une : Iconem
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