The Bradery, la plateforme qui lutte contre le gâchis textile

Rencontre avec Édouard Caraco, co-fondateur de The Bradery, plateforme de stockage qui veut redonner vie aux stocks dormants de marques.

Olivia de Buhren

En France, l’industrie de la mode cherche à développer de nouveaux concepts, novateurs et engagés. Timothée Linyer et Édouard Caraco, deux jeunes entrepreneurs, se sont lancé un challenge : redonner vie aux stocks dormants de marques triées sur le volet. Pour cela, ils ont imaginé The Bradery, une plateforme de stockage à l’écoute des nouvelles attentes des consommateurs, soucieux des conséquences environnementales et humaines du marché du textile. Nous avons discuté avec Édouard Caraco au sujet des enjeux écologiques dans le secteur de la mode.

C’est quoi, The Bradery ?

The Bradery, c’est la nouvelle destination shopping. Une plateforme de ventes en ligne éphémères de déstockage de grandes marques. Nous organisons des ventes privées avec les plus belles marques de mode, cosmétiques et lifestyle.

Avez-vous une réelle conscience écologique ?

Je fais partie d’une génération qui ne peut plus fermer les yeux sur les impacts environnementaux générés par l’homme. À mon échelle, j’essaye d’aller dans la bonne direction, en faisant des efforts au quotidien.

Pensez-vous que l’industrie de la mode soit véritablement polluante ?

C’est un fait, oui, elle est polluante. Le sujet, c’est comment pouvons-nous accompagner l’industrie et les consommateurs pour réduire les impacts ?

Quelles marques vous suivent dans votre projet ?

Elles sont nombreuses. Nous avons de la chance. Sandro, Maje, Éric Bompard, Erès, Livy ou encore Claudie Pierlot nous suivent, par exemple. Mais n’oublions pas que, derrière les marques, nous avons rencontré beaucoup de personnes passionnantes et passionnées par leur métier. La mode les oblige à évoluer en pleine conscience du monde qui les entoure. Ces marques sont toujours très à l’écoute des clients et donc sont naturellement aujourd’hui en train d’aller vers une mode plus durable.

Comment opérez-vous vos sélections de pièces ?

Nous les faisons main dans la main avec nos marques partenaires.

N’avez-vous pas peur que les pièces d’anciennes collections ne soient plus désirables ?

Au contraire, on y retrouve très souvent des pépites qui méritent juste un petit coup de pouce via un nouveau shooting et une nouvelle mise en avant.

Comment se déroulent vos ventes ?

Nous lançons une vente par jour. Elles sont accessibles via notre appli, Instagram et notre site Internet. Les stocks étant très limités, il faut souvent se connecter au lancement pour pouvoir s’offrir les plus belles pièces.

Est-ce que vous rendez le luxe plus accessible ?

D’une certaine façon, oui. Nous permettons à nos clientes de s’offrir des pièces à un prix beaucoup plus accessible. J’aime me dire que la notion de plaisir est au centre de la décision d’achat de nos clientes.

Parlez-moi de « The Bradery Cares » ?

Chaque samedi, nous organisons des ventes solidaires. À travers notre projet « La Nouvelle Vague », nous soutenons plusieurs associations autour d’une cause commune : la protection des océans. Nous versons un euro par commande à notre fonds de dotation. Notre objectif est de récolter 50 000 euros.

Prochaines ventes : Sœur du 30 mai au 5 juin, Jonak du 27 juin au 3 juillet 2021. thebradery.com

Lire aussi : À quoi ressemblera la mode de demain ?

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