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Au cœur de Germantown
En février 1942, l’inspecteur Woodrow Cain débarque de Caroline du Nord pour prendre son nouveau poste dans le 14e secteur du 3e district de New York. À peine sur place qu’il est chargé d’enquêter sur un cadavre repêché dans le fleuve. Secondé par le mystérieux Danziger, écrivain public de son état, Cain va s’immerger dans les tréfonds de Yorkville, le quartier allemand de l’Upper East Side. Si le gros de cette communauté teutonne a traversé l’Atlantique pour échapper à Hitler, l’endroit n’en est pas moins le berceau d’une puissante organisation nazie, le Bund. Un roman qu’on ne lâche qu’une fois terminé, parfaitement documenté et qui nous dévoile un aspect méconnu de l’histoire américaine.
L’Écrivain public de Dan Festerman, 10/18, 8,80 €.
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Un cosaque à Paris
Artiste censuré, performeur autoproduit, cinéaste underground et écrivain hors catégorie, Jean-Louis Costes vit en dehors du monde – dans une cave parisienne ou une cabane amazonienne entourée de tamarins et de singes-écureuils. Initialement publié en 2006, Grand Père, qui raconte la vie de son Bon-Papa, le dénommé Garnick Sarkissian, immigré arménien, mais aussi cosaque exterminateur, violeur, légionnaire, bagnard et collabo, est un roman coup de poing qui vous laisse pendant longtemps un bleu sur la mandibule. Comme si, par-delà le gouffre des siècles, le comte de Lautréamont était venu conter fleurette à une star du porno.
Grand Père de Jean-Louis Costes, La Mécanique Générale, 9,90 €.
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Dans le crâne du tueur
Au sortir de la guerre, dur, dur de retourner à la vie civile… surtout quand, pendant trois ans et demi, on s’est shooté à l’adrénaline aux manettes d’un chasseur Mustang au-dessus de l’Europe. Alors, pour passer les heures, rien de mieux que de stranguler le cou des jeunes filles dans la douceur des nuits californiennes. Écrit en 1947 par Dorothy B. Hugues, à une époque où les auteurs femmes étaient plutôt rares dans le domaine du hard-boiled, ce chef-d’œuvre du roman noir resté longtemps introuvable nous plonge dans la tête de Dickson
« Dix » Steele, serial killer enjôleur et tourmenté dans un Los Angeles désœuvré.
Un homme dans la brume de Dorothy B. Hugues, Rivages, 9,80 €.
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Les ratés du karaté
Après avoir bourlingué à travers les States, John Kaimon fait halte en Floride, où le hasard le met en contact avec une secte de karatékas fanatiques qui exercent leur art dans la piscine vide d’un motel désaffecté. Ah oui, un détail : le gourou de cette communauté est un nain, ce qui ne l’empêche pas de maîtriser la technique du mawashi geri. Si Kaimon trouve d’abord son compte en adoptant la philosophie de vie du groupe, faite de renoncement à toute possession matérielle et de pureté de l’esprit, son attirance pour Gaye, ex-reine de beauté, va faire voler en éclats cette jolie harmonie. On retrouve dans ce roman déjanté ce qui fait qu’on adore Harry Crews (disparu en 2012) : sa passion pour les freaks et les amours déviantes, une ambiance soft gothic ancrée dans le Sud profond qui n’hésite pas à flirter avec le grand n’importe nawak !
Le karaté est un état d’esprit de Harry Crews, Sonatine, 20 €.
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Sauve qui peut la Terre !
En 1898, H. G. Wells publiait La Guerre des mondes, un roman d’anticipation sans équivalent qui, à l’époque, fit frémir dans les chaumières. Pensez donc : les Martiens – les astronomes voyaient dans les fameux canaux de Schiaparelli la preuve de l’habitabilité de la planète rouge – débarquent sur Terre à bord de leurs tripodes high-tech et zigouillent tout ce qui bouge. En 2017, le Britannique Stephen Baxter imaginait la suite de cette rencontre d’un nouveau type : treize ans après la première invasion, alors que nos voisins à tentacules gluants remettent le couvert, Walter Jenkins et Julie Elphinstone se démènent pour sauver l’espèce humaine. Quelle excellente idée d’avoir regroupé les deux œuvres en un seul volume ! 1 150 pages de pur plaisir.
La Guerre des mondes de H. G. Wells suivi de
Le Massacre de l’Humanité de Stephen Baxter, Livre de Poche, 11,40 €.
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De mal en vampire
Au début du XXe siècle, une certaine Enriqueta Martí i
Ripollés enlevait des fillettes dans les quartiers pauvres de Barcelone et les éliminait de la plus abjecte manière. Celle à côté de qui Jack l’Éventreur fait figure d’enfant de chœur sévit durant vingt longues années, se faisant gratifier d’un surnom à la hauteur de son ignominie : la « vampire de Barcelone ». Rassurez-vous : ladite goule fut arrêtée et lynchée par ses codétenues à l’intérieur de la prison pour femmes Reina Amalia. Une bédé à ne pas manquer, qui narre magistralement cette histoire ahurissante avec, en prime, un petit supplément explicatif riche en photos et illustrations d’époque.
La Vampire de Barcelone de Ivan Ledesma, Jandro Gonzalez et Miguel Angel Parra, éditions du Long Bec, 19 €.
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Parfum de fin du monde
Si vous êtes lecteur fidèle de cette rubrique, vous n’ignorez pas que la dystopie est un genre littéraire à la mode. Pour que le cocktail soit réussi, versez une dose de fin du monde, une autre de pandémie, agrémentez d’un zeste d’émeutes liées aux conséquences des bouleversements climatiques. Là-dessus, déposez vos deux personnages principaux – en l’occurrence l’adolescente Lou et le trentenaire Guillaume – et vous obtenez le premier volume d’une trilogie qui, à coup sûr, va enchanter vos ados en mal d’aventures cinglantes. À noter que Jérôme Leroy est l’auteur de quelques romans mémorables, dont l’étonnant Norlande paru en 2013 chez le même éditeur.
Lou après tout : le grand effondrement de Jérôme Leroy, Syros, 16,95 €.
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Une Guinness, siouplaît
Au pays du stout, du whiskey tourbé et des vents force 10, Maurice Hannigan s’accoude seul au bar du Rainsford House Hotel. Sauf que, ce soir-là, rien n’est comme d’habitude : au crépuscule d’une existence bien remplie, Maurice s’apprête à raconter son histoire, à se souvenir de ce qu’il a été et de ce qu’il ne sera plus. Ce faisant, il va rendre un émouvant hommage à cinq êtres chers en leur criant son amour : son grand frère Tony, Noreen, sa belle-sœur un peu givrée, la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, son fils journaliste et enfin sa femme tant adorée, Sadie, partie deux ans auparavant. Un roman poignant et mélancolique. Toute l’âme de l’Irlande !
Toute une vie et un soir d’Anne Griffin, Delcourt Littérature, 20,50 €.
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