Books en stock

Parce que les livres ne servent pas qu’à caler les armoires, voici notre sélection de nouveautés littéraires pour frissonner, voyager, rêver et faire le plein d’émotions fortes.

 

Fabrice Bourland

[vc_row][vc_column]

[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Inca désespéré

Laurent Binet ne se trouve jamais là où on l’attend. Après le remarquable HHhH – qui nous plongeait à Prague en 1942 au moment de l’opération Anthropoïde, montée par la Résistance hongroise pour assassiner Reinhard Heydrich – et l’insolent La Septième Fonction du langage – dans lequel on croisait avec jubilation Foucault, Derrida, Eco, Barthes, Sollers, BHL, Giscard ou Mitterrand, c’est-y pas du casting, ça ? –, l’ancien professeur de français, devenu star des lettres, nous revient avec une uchronie on ne peut plus fantaisiste : et si, en 1492, Christophe Colomb n’avait pas découvert l’Amérique et qu’au contraire l’empereur inca Atahualpa s’était lancé à la conquête de l’Europe de Charles Quint ? Le Nouveau Monde n’est peut-être pas celui qu’on croit.

Civilizations de Laurent Binet, Grasset, 22 €.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Rainer, le dépossédé

Lorsqu’il casse sa pipe le 10 juin 1982, à l’âge de seulement trente-sept ans, Rainer Werner Fassbinder, l’enfant terrible du cinéma d’outre-Rhin, a quand même trouvé le temps de réaliser quarante-trois longs-métrages, tourner les quatorze épisodes d’une série TV adaptée du roman Berlin Alexanderplatz, composer vingt et une pièces de théâtre, sans compter des essais et des textes de chansons (interprétées, entre autres, par Ingrid Caven). Comment diable est-il possible d’être aussi créatif ? C’est pourtant simple : il suffit de vivre comme un affamé, défoncé de drogue et de sexe, rugissant du désir insatiable de filmer, encore et encore. Un hommage captivant à une existence sans concessions et sans limites.

Fassbinder, la mort en fanfare d’Alban Lefranc, Rivages Poche, 6 €

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Au-delà de la vie

En 1996 – plus de vingt déjà ! –, les fadas de fantastique avaient découvert avec ravissement Fabienne Leloup grâce à « Penthouse », un texte coup de poing paru dans la fameuse anthologie Territoires de l’inquiétude (éditions Denoël). Année après année, ces mêmes amateurs ont pu suivre l’arachnéenne écrivaine dans des romans aussi étincelants que Soie sauvage ou Le Parfum de l’ombre. Dans Corps Fantômes, Fabienne Leloup, nourrie de romans gothiques du XIXe autant que d’auteurs d’anticipation américains de la seconde moitié du XXe, se penche sur les expériences de mort imminente et l’hypersensibilité́ à l’invisible. Et pour situer cette antichambre de l’au-delà, quoi de mieux qu’une maison de retraite ? Les morts sont-ils bien morts ?

Corps fantômes de Fabienne Leloup, Ramsay, 18 €.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »70″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column]

[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

L’appel de la forêt

Impressionnant (et dense : 656 pages !) roman post-apocalyptique, Forêt-Furieuse nous plonge dans un espace-temps indéfini où une bande de gamins rescapés sont abrités dans une sorte d’orphelinat baptisé « La Colonie », en lisière de forêt. Plus habitués à la brutalité qu’à la bienveillance, ces garnements aux noms qui slament – Destiny-Bien-Aimée, La-Petite-Elle-Veut-Tout-Faire-Toute-Seule, Méduse, Mohamed-Ali, Tout-Le-Fait-Rire – reproduisent entre eux la violence qu’ils ont toujours connue. Heureusement, il y a le soleil, la nature et les jeux pour soigner les blessures de la guerre… Jusqu’à ce que le village voisin se fasse attaquer par des ogres aux longs couteaux qui font régner la terreur autour d’eux. Un regard sans concession sur notre société post-moderne.

Forêt-Furieuse de Sylvain Pattieu, Éditions du Rouergue, 23 €.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Gare au loup !

Roman dystopique dans la plus pure tradition du genre, quelque part entre Hunger Games, Soleil vert (le film de Richard Fleischer, 1973), la série TV Le Prisonnier et Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro, Le Pays des loups nous transporte environ trente ans dans le futur, nous décrivant une expérience d’ingénierie sociale effrayante, mais tristement crédible. En effet, alors que la crise socio-économique n’est plus qu’un vague souvenir et que le consumérisme triomphe à tout-va, le gouvernement a élaboré un plan « astucieux » destiné à mettre fin au scabreux problème des personnes âgées et de la masse sans cesse croissante des précaires et des inutiles. Un thriller haut de gamme et intelligent.

Le Pays des loups de Tünde Farrand, Anne Carrière, 20 €.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Génération Snapchat

En deux romans, Conversations entre amis et Normal People – qui sortira l’an prochain en France –, l’Irlandaise Sally Rooney est devenue un véritable phénomène d’édition en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Du point de vue des directeurs marketing et des journalistes, on n’avait plus vu ça depuis l’irruption, au début des années 2000, de l’astre « Zadie Smith » au firmament littéraire. Le roman met en scène un quatuor de trentenaires appartenant à la classe moyenne « ordinaire », ceux qu’un éditorialiste en mal de nouveaux concepts sociologiques a baptisés un jour « Génération Y » : les duos se dévoilent, les apparences volent en éclat et, alors que les sentiments jusqu’alors enfouis s’expriment au grand jour, surgit une évidence : les choses ne sont jamais aussi simples qu’il n’y paraît. Millennials, vous avez dit Millennials ?

Conversations entre amis de Sally Rooney, Éditions de l’Olivier, 23 €.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_empty_space height= »70″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column]

[/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

L’empreinte du géant

Originaire du Bronx, William Melvin Kelley a 24 ans
quand, en 1962, paraît Un autre tambour. Ce premier roman est aussitôt encensé par la critique, et son auteur comparé à William Faulkner – pour sa description du Sud – et à James Baldwin – autre Afro-Américain dont le roman La Conversion a défrayé la chronique neuf ans auparavant. À la fin du printemps 1957, à Sutton, petite localité d’un État imaginaire entre le Mississippi et l’Alabama, le jeune fermier noir Tucker Caliban répand du sel sur son champ, abat ses animaux de ferme, incendie sa maison et, sans prononcer un mot, quitte la ville en autobus. Le lendemain, c’est toute la population noire qui, valise à la main, abandonne Sutton sous les yeux stupéfaits de la communauté blanche. Pourquoi cet exode soudain et imprévisible ? Quelles conséquences pour ceux qui restent ? Une merveille de subversion.

Un autre tambour de William Melvin Kelley, Delcourt, 20,50 €.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]

Le mort aux dents 

Quand on sait que la figure du vampire est apparue en 1896 au cinéma devant la caméra du génial Georges Méliès (Le Manoir du diable) – soit un an avant la parution du roman Dracula –, on comprend mieux pourquoi l’idylle est aussi incandescente entre le septième art et les suceurs de sang. Et c’est justement le biographe français de Bram Stoker qui nous raconte de manière tranchante les secrets de cette histoire d’amour à travers une sélection de cent films mémorables. Du Nosferatu de Murnau (1922) au chef-d’œuvre vampirique de Francis Ford Coppola, vous saurez tout, tout, vraiment tout sur les non-morts au cinéma.

Les 100 Films cultes de vampires d’Alain Pozzuoli, Terre de brume, 19 €.

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][/vc_column][/vc_row]

Partager cet article

A lire aussi
48 heures milan

48 heures à Milan

Si l’Italie est bien connue pour être un musée à ciel ouvert avec ses églises baroques, son histoire, sa peinture ou encore son architecture, Milan ne fait pas exception à la règle. On se balade ainsi d’une rue à l’autre, les yeux tantôt levés pour admirer des fresques perchées, tantôt baissés pour contempler mille et une statues. Visite guidée le temps d’un week-end.

tea time ladurée

L’heure du thé chez Ladurée

Au cœur de son écrin restauré des Champs-Elysées, Ladurée dévoile un savoir-faire maîtrisé pour un tea time à la française dans un décor à l’esprit historique.

body float

On a testé pour vous le body float

Les meetings s’enchaînent, la frénésie urbaine n’est pas prête de s’arrêter (encore moins avec les beaux jours) et vous vous sentez déconnectés ? La rédaction a testé pour vous le body float, une expérience immersive où la gravité disparaît au profit d’un moment de méditation intense.