Séances tenantes

Arrêts sur images des dernières nouveautés pour entretenir vos conversations mondaines et vous inciter, séance tenante, à courir vers les salles obscures.

Aude Bernard-Treille

Ce qui nous lie
Drame, 14 juin

Comme à son habitude, Klapisch nous emmène à travers un personnage, narrateur, Jean (Pio Marmaï), dans une histoire intime qui touche encore droit au cœur avec sans doute un des ses films les plus personnels. Il parle du père et pour Klapisch, son père « c’est le vin ». Le père reste celui qui transmet, qui donne la culture de ce vin dont la couleur rouge rappelle celle des liens du sang. Le vignoble, ce sont les terres auxquelles on s’attache, qui nous ont vu grandir. Il y a un parallèle évident avec nos racines, nos serments et « ce qui nous lie ». Heureux jeu de mot car la lie, le dépôt restant aussi au fond de la bouteille quand elle semble vide, s’apparente à tout ce qu’il reste de notre famille quand elle est loin. Jean est parti faire le tour du monde, mais revient à sa terre, après dix années loin de sa Bourgogne natale. Rappelé par le départ imminent d’un père mourant, il retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot) qui a repris les vignes et son frère, Jérémie (François Civil) qui a construit sa famille à côté. Pour la première fois, les vendanges se feront sans le patriarche et la fratrie s’unira pour perpétrer leur héritage par amour du vin et des siens. Une famille, c’est un assemblage, des caractères complexes et parfois forts, comme le bon vin en somme. Un très beau film.

De Cédric Klapisch. Avec Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil. Durée : 1 h 53. Sortie le 14 juin 2017.

 
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C’est le film d’ouverture du Festival de Cannes. Il est donc hors compétition, mais s’il donne le ton de la sélection, alors parions que cette 70e édition sera sublime. Arnaud Desplechin revient avec un très beau film qui raconte comment Ismaël, cinéaste, est hanté par l’image de sa femme Carlotta, partie sans explication depuis « vingt et un ans, huit mois et six jours ». Il s’autorise à aimer Sylvia (Charlotte Gainsbourg) quand Carlotta réapparaît dans sa vie, à la veille d’un tournage. Il ne l’a pas oubliée, va-t-il pour autant la laisser reprendre sa place ou laissera-t-il Sylvia lui redonner vie, création et talent ? On se précipite en salle pour le savoir !

Drame d’Arnaud Desplechin. Avec Mathieu Amalric, Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg et Louis Garrel.

Durée : 1 h 50. Sortie le 17 mai 2017.

Reste-t-on toujours le bébé de ses parents ? Quand voient-ils enfin l’adulte qui a remplacé l’enfant ? Marie-Francine découvre vite que l’on n’a jamais vraiment grandi dans le regard de ses vieux parents. À cinquante ans, célibataire et sans travail, elle doit malgré elle retourner auprès de ceux qui finalement lui redonneront confiance.Nouveau boulot, puis nouvel amour… Elle revivra comme une ado qui cache sa relation. Lorsque vous comprendrez que son amoureux est dans la même situation, vous en pleurerez de rire. Excellent.

Comédie de Valérie Lemercier. Avec Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Hélène Vincent, Philippe Laudenbach, Denis Podalydès.

Durée : 1 h 30. Sortie le 31 mai 2017.

Comment devient-on l’un des pires maillons du nazisme ? L’adaptation du livre de Laurent Binet, est superbement réalisée par Cédric Jimenez. On suit l’ascension de Reinhard Heydrich, qui s’est approprié l’idéologie nazie d’abord par amour pour devenir enfin le bras droit d’Himmler. Devenu chef de la Gestapo, Heydrich est l’un des hommes les plus dangereux du régime. C’est à lui qu’Hitler demandera d’imaginier la «  solution finale ». Pour Jan et Jozef, résistants tchèque et slovaque, il sera l’homme à abattre pour libérer leur pays de l’occupation allemande. L’attentat qu’ils organiseront renversera le cours de l’Histoire, au prix de leur propre vie.

Drame historique de Cédric Jimenez. Avec Jason Clarke, Rosamund Pike, Jack O’Connell, Jack Reynor, Mia Wasikowska, Stephen Graham, Céline Sallette.

Durée : 1 h 25. Sortie le 7 juin 2017.

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