Souvenirs du Joli Mai 2020

Le Joli Mai 2020, c’est le projet d’une époque, un travail de mémoire. Un film-documentaire mené par quatre jeunes au coeur du Paris déconfiné.

Alice Murignieux

Notre vie a maintenant basculé depuis plus d’un an. Une parenthèse aux airs d’apocalypse, une dystopie que personne n’aurait imaginée. Entre angoisse constante et impuissance, beaucoup d’entre nous se sentent comme pris au piège dans une vie à l’arrêt. Pour d’autres, la pandémie aura été source d’inspiration, une bulle hors du temps laissant libre cours à nos projets persos. Ainsi, dès le premier confinement, le projet Joli Mai 2020 nait : un film-documentaire, pensé et réalisé par quatre jeunes gens.

L’importance de la mémoire

Nous avons tous tenté de garder une trace de la pandémie ; qu’il s’agisse d’un journal intime, d’une application de photos quotidiennes sur smartphone ou encore d’une photo #vacciné pour les plus trendy

Pauline Portugal, Manon Kerjean, Pranav Goutam et Cédric Ramoul se souviennent ici du film Le Joli Mai (1963) de Chris Marker et Pierre Lhomme qui retraçait la vie parisienne avec une authenticité rare. Le hasard faisant bien les choses, il se trouve que le premier déconfinement se tint le 11 du mois de mai 2020.

Do it yourself

Le projet est clair : deux semaines de tournage entre le 11 et le 31 mai. Des moyens simples, une esthétique minimaliste et par dessus tout de l’authenticité. Animés par une quête de lien social et par une volonté de « filmer la ville qui réveillait doucement », les quatre passionnés rencontrèrent une cinquantaine de parisiens et marchèrent des semaines durant pour nous délivrer ce documentaire.

L’art du collectif

Aujourd’hui, la question n’est plus celle de la rencontre et du partage, mais celle du financement. Si la petite équipe s’était jusque là contentée du strict nécessaire, il faut désormais faire appel à la générosité du public. La société de production de la 25e heure se chargera du montage, du mixage, des voix-off. Il n’y a plus qu’un pas avant de pouvoir diffuser le film ; voire de le proposer à échelle mondiale grâce au sous-titrage.

Détail du budget nécessaire

En somme, il s’agit d’un très beau projet à la croisée du travail d’archive et de l’hommage au septième art. Une belle revanche sur cette période voleuse de jeunesse.

« Si tu es en peine à cause d’une chose extérieure, ce n’est pas cette chose qui te trouble, c’est le jugement que tu portes sur elle » – Marc Aurèle

Pour aider le projet à voir le jour c’est ici.

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