Bruno Compagnet, un aventurier hors norme

Olivia de Buhren

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Le regard sombre, la barbe épaisse, Bruno Compagnet est un homme des neiges.
Rencontre avec une légende du ski.

 

En trois mots, qui êtes-vous Bruno Compagnet ?

Je suis un skieur qui a quitté ses Pyrénées natales pour venir vivre sa passion à Chamonix, avec mon complice et ami Camille Jaccoux. Ensemble, nous avons fondé, il y a une douzaine d’années, la marque de ski et de vêtements Black Crows.

Vos premiers souvenirs à ski ?

J’évoluais en chasse-neige entre les jambes d’Éva, ma maman, et, lorsqu’il a fallu m’enlever les skis, j’ai fait un gros caprice…

Une anecdote liée à la création de Black Crows ?

Un peu avant de créer Black Crows, je voyageais pour surfer en Amérique du Sud. Je me sentais tellement bien que j’avais décidé de ne pas revenir en France pour le début de l’hiver. Puis je me suis mis à rêver de ski… ça ne m’arrive pourtant jamais. Je me voyais dévaler les pistes, mais il y avait toujours un truc qui clochait. J’étais tout nu, je perdais mon pass, ou mes skis… Au bout de quinze jours, j’ai changé mon billet d’avion et je suis rentré. à partir de ce jour, j’ai arrêté de faire des rêves idiots.

Votre vision du ski et de la montagne ?

Aujourd’hui, et depuis longtemps, le ski est ma passion en même temps que mon travail. Le monde des sports d’hiver se scinde en beaucoup de catégories et de pratiques… des activités axées sur le sport et la performance pure, les classements, les podiums, et d’autres plus guidées par le plaisir, la nature… J’ai quand même l’impression que de plus en plus de gens s’engagent sur une pratique plus naturelle et sont à la recherche de nouveaux territoires d’évasion, dont la montagne fait partie. Même si, d’un autre côté, le culte du héros et de la performance reste très marqué.

Votre pire et votre meilleur souvenir ?

Les meilleurs souvenirs, ils sont trop nombreux. Ça va du partage d’une bonne journée en montagne à la découverte d’un nouveau massif ou l’ouverture d’une nouvelle descente en ski. Tant de choses qui ont tissé la trame de ma vie. Le pire, c’est de perdre des amis, et parfois sous ses yeux. C’est une chose avec laquelle il faut apprendre à vivre. On devrait expliquer clairement, notamment aux jeunes, que la montagne est quelque chose de sérieux et de dangereux.

Quelle est la chose la plus importante pour maîtriser le danger ?

Je ne le maîtrise pas, on ne maîtrise rien en montagne. On est tout petit, insignifiant, surtout sur la neige, qui est un élément très complexe. Il n’y a pas une méthode clef en main pour être sûr à 100 % de tout. Celui qui prétend le contraire est un fou ou un ignorant. En revanche, on peut s’informer, apprendre et être à l’écoute. Il faut rester humble et, surtout, vigilant par rapport aux facteurs environnementaux et humains.

Dans les situations les plus difficiles, à qui ou à quoi pensez-vous ?

J’essaie de ne pas me retrouver dans ces situations difficiles dont vous parlez. Si cela arrive, je reste concentré sur ma survie. Je ne pense qu’à rentrer sain et sauf dans la vallée.

Quels conseils donneriez-vous à des freeriders débutants ?

Si vous ne faites pas de freeride, ne commencez pas !  Plus sérieusement, le freeride n’est pas juste un terme un peu galvaudé ou une catégorie de ski. C’est une manière d’aborder le ski, la montagne et même la vie en général. Plus on s’investit, plus on ressent du plaisir. Un conseil : skiez pour les sensations et le plaisir, et surtout pas pour obtenir des likes sur les réseaux sociaux.

Vous êtes souvent en Gore-Tex. Avez-vous une histoire particulière avec cette marque ?

Quand j’étais jeune moniteur, j’ai volontairement abîmé ma veste de moniteur matelassée, trop chaude, pour pouvoir porter une veste Gore-Tex rouge que je m’étais achetée et sur laquelle j’avais collé l’écusson ESF. C’est la stricte vérité !

Dites-nous quelques mots sur vos projets ?

J’en ai plusieurs en cours, la plupart sont liés à la marque Gore-Tex, qui me soutient depuis pas mal de temps. Il y a en particulier le Van Tour. Avec ma compagne Layla Kerley, qui est skieuse et photographe, nous allons sillonner les Alpes au volant d’une vieille ambulance militaire que l’on a aménagée, à la recherche de la neige et aussi pour rencontrer notre communauté de skieurs. Il y a aussi le Nocta Project, un projet artistique dont l’idée est de tourner des vidéos de ski, la nuit, dans des lieux exceptionnels. Enfin, La Sentinelle, un pur événement autour du ski de randonnée, qui se tiendra du 22 au 26 mars 2018, en Italie, et du 8 au 13 mai 2018, en Scandinavie. Puis des choses plus personnelles sur le ski de montagne, avec des idées d’enchaînements de belles descentes. Et des voyages… et aussi plein de beaux rêves !

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