Gérard Bertrand, la dynamique bio

Ex-rugbyman professionnel, il possède 15 domaines en Languedoc-Roussillon et produit des vins que l’on trouve en grande distribution comme chez les cavistes les plus pointus. Le respect de la nature est son credo. Et ça marche, à grande échelle.

 

Jean-Pierre Saccani

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C’est indéniable : Gérard Bertrand a une « gueule », comme on dit. Il a également une vision et des convictions. On ne devient pas une figure incontournable du monde viticole par hasard, même si l’on est né, ou presque, un pied dans les vignes. En 1975, son père, Georges, propriétaire du Domaine de Villemajou dans les Corbières, l’emmène pour sa première vendange. Gérard a dix ans. Hélas, son père disparaît tragiquement dans un accident de voiture en 1987. Ni une, ni deux, son service militaire à peine achevé, Gérard Bertrand reprend la propriété familiale, sans savoir qu’il serait, plus tard, à la tête d’un empire de 15 domaines, tous implantés dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon. Soit 950 hectares de vignes, 25 millions de bouteilles vendues chaque année dans le monde entier pour un volume de ventes de 130 millions en 2018.

Il serait toutefois injuste de mesurer Gérard Bertrand à l’aune d’un bilan comptable. Comme nous avons pu le constater en septembre dernier, lors de la dernière fête des vendanges de son domaine amiral, le Château L’Hospitalet, l’homme a du panache et un vrai savoir-vivre « sudiste ». L’accent chantant, la tape sur l’épaule facile, de la générosité à revendre et le sens du respect pour le monde qui l’entoure. Ces qualités, Gérard Bertrand les a acquises sur les terrains de rugby. Car l’ovalie est son autre grande passion : « Le rugby est l’école de la vie, l’apprentissage de la fraternité et l’art de vivre ensemble. Il faut pousser dans le même sens, partager l’ivresse des succès et les désillusions des défaites », affirme-t-il dans son autobiographie*. De fait, le vigneron affiche une carrière professionnelle de troisième ligne plus qu’honorable, à Narbonne puis au Stade français, où il finit capitaine avant de raccrocher les crampons pour se consacrer à 100 % au vin.

Nul n’est prophète en son pays : cette maxime, Gérard Bertrand pourrait la faire sienne. Dire qu’il ne s’est pas fait que des amis dans sa conquête de nouveaux domaines serait un euphémisme. Ses rachats successifs (le Domaine du Cigalus, le Château Laville-Bertrou, le Château L’Hospitalet, entre autres) ont naturellement suscité des jalousies en Languedoc. Sa volonté de convertir tous ses vignobles en biodynamie et obtenir l’exigeante certification Demeter a fait ricaner. Toujours est-il qu’aujourd’hui 920 hectares sont cultivés ainsi et que la totalité des parcelles le sera en 2023 pour produire, dans le respect de la nature, des vins à 5 comme à 200 euros. Une performance qui enthousiasme désormais toute une région. Ce n’est pas la moindre des victoires de Gérard Bertrand.

gerard-bertrand.com

* Le Vin à la belle étoile, coécrit avec Lisa Wegener, éditions de La Martinière, 16 €.

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Trois grands crus du Sud

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Château L’Hospitalet 2017

Au cœur du massif de la Clape, L’Hospitalet est devenu l’un des hauts lieux de l’œnotourisme en Languedoc et accueille chaque année un festival de jazz de haut vol. Son nectar, élu meilleur vin rouge du monde en 2017 par les jurés de l’IWC, présente des tanins fins et soyeux et délivre des arômes de fruits rouges ponctués de notes épicées. Beau potentiel de garde. 30 €.

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Clos du Temple 2018

Sur le terroir historique des Cabrières, huit hectares de grenache, cinsault, syrah, viognier et mourvèdre produisent un rosé d’exception serti dans un flacon inspiré du nombre d’or, le « phi ». Un vin caractérisé par son équilibre parfait et ses notes de fruits mûrs et d’épices. Une longueur en bouche remarquable pour un rosé. Un premier millésime, l’un des plus chers au monde aussi dans sa catégorie. 190 €. 

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Clos d’Ora 2016

Le vignoble de 9 hectares se situe sur la commune de La Livinière, en Minervois. Travaillé au plus près de la nature – seuls des chevaux ou des mulets sont autorisés à parcourir la propriété –, ce vin se place sous influence « cosmique », selon la volonté de Gérard Bertrand. De la puissance mais aussi beaucoup de finesse au service d’arômes intenses. Superbe longueur en bouche. Un vin à la personnalité affirmée qui peut patienter quelques années en cave. 190 €. 

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