Les beaux gosses du vin

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils incarnent cette nouvelle génération d’hommes du vin qui ont su bousculer les codes parfois très « tradi » du milieu. Rencontre avec nos quatre mignons.

 

Margot Durancel

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Manuel Peyrondet

Meilleur Ouvrier de France (MOF) sommellerie, cofondateur de Chais d’œuvre

 

Votre première fois, quand était-ce ?

En réalité assez tard. J’avais seize ans (pas encore intéressé par le vin) et, chaque week-end, mes parents passaient des heures à concocter des recettes de la gastronomie française, toujours accompagnées de vins que mon père sélectionnait avec passion. Un jour, il m’a fait goûter un cahors : Château Eugénie 1989. Ce fut pour moi un black-out total ! Un shoot aromatique de fruits noirs, d’humus, de racines. Le plus touchant dans cette histoire ? Ce fut le vin de mon mariage que mes parents m’ont offert, douze ans après.

Blanc, rouge, bulle, eau ? Quel est votre style ?

Blanc à mort ! Pourquoi ? Une palette aromatique énorme, beaucoup plus digeste et, surtout, parce que le blanc garde la même signature ampélographique avec l’âge. Par-dessus tout, je suis fan des blancs de Bellet, une petite appellation que l’on sous-estime beaucoup, juste derrière Nice, avec 45 vignerons. Ma révélation en ce moment porte sur la cuvée « Vino di Gio », du Clos Saint-Vincent. Une mini-production de 1 980 bouteilles confectionnée par un mec visionnaire, un brin farfelu.

En « date », vous osez quoi ?

Bon, je vous avoue, cela fait bien longtemps que j’ai arrêté les « dates », sinon je serais divorcé ! Pour ma femme, la règle d’or, qui fonctionne pour célébrer ou réparer, consiste en un grand champagne blanc de blancs du secteur d’Avize, vineux et qui joue sur la finesse. Son dernier coup de cœur est la cuvée « OG 2011 » de Didier Vergnon. Et puis, on continue avec un grand chablis de chez Raveneau. Tout cela accompagné de gnocchis à la truffe, que je prépare avec amour. Le tour est joué !

Votre plus beau souvenir œnologique ?

Il y a plus de vingt ans, lorsque j’étais sommelier chez Taillevent. Un client américain avait organisé une verticale de quarante millésimes de la Romanée-Conti. De grandes personnalités du vin étaient présentes, dont Aubert de Villaine (propriétaire de la Romanée-Conti), qui n’avait jamais pu déguster certains millésimes !

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Nicolas Audebert, le rocker des Grands Crus Classés

Directeur général du Château Canon, 1er Grand Cru Classé de Saint-Émilion, et du Château Rauzan-Ségla, 2e Grand Cru Classé de Margaux

Il aurait pu être acteur, avec son look casual, son teint hâlé, sa barbe de trois jours et son sens de la rhétorique théâtrale ! Pourtant, l’appel de la terre fut rapidement une vocation. Un parcours sans faute pour ce jeune winemaker quarantenaire qui, après un passage formateur chez Krug, fut remarqué par Pierre Lurton pour reprendre les reines de Cheval des Andes, l’unique joint-venture argentine de Château Cheval Blanc (1er Grand Cru Classé A de Saint-Émilion). Mais en 2014, le retour : l’appel de Chanel à reprendre la direction de deux grands crus classés du groupe, Château Canon et Rauzan-Ségla, ça ne se refuse pas. Et voilà notre beau Nicolas qui pose ses valises à Bordeaux. Sa pâte visionnaire et iconoclaste amène rapidement les vins vers une autre dimension… Un peu moins classique oui, un peu plus rock surtout !

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Erwan Faiveley, tout pour réussir 

Directeur général du domaine Faiveley

Quand, un beau matin, Erwan a eu 25 ans, son père lui a laissé du jour au lendemain les clés du vignoble familial. La vie d’Erwan, alors étudiant en finance, a basculé à tout jamais. Pas facile de reprendre un domaine éminent de la Bourgogne avec ses 120 hectares sur les terroirs prestigieux de Gevrey-Chambertin, Clos de Vougeot, Chambolle-Musigny, Nuits-Saint-Georges, Corton, Puligny-Montrachet… Il a dû écouter son père, certes, mais surtout s’épauler d’une équipe de champions de la vigne, investir des sommes gigantesques pour affiner le style des vins et même aller à Harvard pour compléter sa formation de boss. Aujourd’hui, après quinze années à la tête du domaine, c’est toujours en fin stratège qu’il poursuit la destinée grandiose qu’il s’est façonnée.

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Vincent Chaperon, quand l’élève surprend le maître

Chef de cave Dom Pérignon

C’était le secret le moins bien gardé de la Champagne. Le 1er janvier 2019, après treize vendanges, Vincent Chaperon a succédé à Richard Geoffroy à la tête des vins de Dom Pérignon. Fin sportif, amateur de cyclisme, aux allures de bon élève, il a su rapidement comprendre les clés d’exigence de Dom Pérignon. La mission n’est pas simple pourtant. Une triple responsabilité́ lui a été confiée : « Prendre en charge le legs matériel des millésimes existants et son patrimoine immatériel transmis par Richard Geoffroy, incarner la vision de Dom Pérignon et projeter dans le futur cet engagement. » Tout un programme !

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