Vanessa Seward dévergonde la néo-bourgeoise

Sensualité, insouciance et insolence définissent le vestiaire estival de Vanessa Seward, une collection à l’image de sa créatrice, libre et fun. Rencontre.

Audrey Poux

En un peu plus de trois ans, Vanessa Seward a imposé une nouvelle silhouette. Ses amazones empreintes d’une sensualité très années 1970 ont balayé d’un revers de la main les codes rock dominant, à coup de tailles hautes et de blouses de jolies mesdames en soie. La créatrice n’en finit plus de séduire les Parisiennes en quête d’une mode accessible et désirable.

C’est quoi la mode pour vous ?
Une passion ! J’ai toujours voulu travailler dans la mode. Ce qui me touche le plus, c’est la confiance que les vêtements apportent à une femme, je suis fascinée par ce pouvoir magique.

Qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire si l’on veut réussir dans la mode ?
Le grand danger, c’est l’ego ! Il faut rester humble en toute circonstance.

Une anecdote vous concernant ? Une gaffe récente ?

Comme je suis extrêmement maladroite, je ne me souviens plus, il y en a tellement…

Le ou la styliste que vous aimez par-dessus tout ?

J’admire les femmes comme Coco Chanel et Sonia Rykiel, qui ont réussi à incarner leur marque et créer des collections en mixant des pièces très glamours et d’autres plus propices à la vie quotidienne.

Quelle faute de goût ne verra-t-on jamais dans vos collections ?

Je n’aime pas les jeans déjà usés et troués. Ce genre de pièces « préfabriquées » vampirise la femme avec un côté « carton-pâte » qui me déplaît.

D’où vient votre fascination pour les années 1970 ?

J’ai grandi à Londres dans les seventies, et ma mère, qui sortait beaucoup, s’habillait dans des tenues ultra glam et sensuelles. Je crois que c’est cette sensualité-là que je cherche à retrouver dans mes collections.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette décennie ? Le moins ?

La légèreté ambiante et l’hédonisme qui poussaient les femmes vers moins de conformisme. Le revers de la médaille, c’était le côté déguisé et too much de certaines tenues.

Quel est le point de départ de votre collection printemps-été 2018 ?

Le film L’Année des méduses de Christopher Frank, avec Valérie Kaprisky. En revoyant le film, j’ai été séduite par le vestiaire décontracté et très estival du Saint-Tropez de l’époque, le denim délavé, les couleurs… Cette collection est ma vision du cool à moi.

Vos pièces coups de cœur dans cette collection ?

Le pantalon en cuir doré (chic sans être trop sexy) et la minaudière en coquillage qui se porte aussi en bandoulière. Ça change de ces sacs du soir dont on ne sait pas quoi faire !

Boutiques à Paris
171, boulevard Saint-Germain (VIe). Tél. : 01 70 36 06 12.
10, rue d’Alger (Ie). Tél. : 01 85 65 88 89.
7, boulevard des Filles du Calvaire (IIIe). Tél. : 01 70 36 06 11.
vanessaseward.com

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