En arrivant dans le site majestueux de Chambord, dont la construction fut ordonnée par François Ier, on comprend pourquoi le cerf se plaît tant en ces lieux. L’agent de l’Office National des Forêts (ONF) qui nous accompagne nous rappelle que la période du rut se situe entre mi-septembre et mi-octobre. Avec le brame, les cervidés s’affrontent vocalement pour faire valoir leurs prérogatives auprès des femelles et des autres prétendants.
Nous roulons seuls dans ces grandes allées boisées au volant d’un engin silencieux, presque furtif. Se sentant comme dans la peau d’un animal sauvage, on croit mordicus en nos chances de tomber nez à nez avec le « roi de la forêt ». Fenêtres baissées, la voiture file à petite allure, tandis que des braillements résonnent dans le matin encore noyé de nuit.
Combat de titans
Quand le soleil point enfin à l’horizon, nous nous arrêtons au coin d’une prairie. Les premières lumières du jour permettent de distinguer, à l’aide de jumelles, quelques formes lointaines. Ce sont deux cerfs dont le plus jeune défie son aîné. Les rituels de combat et d’intimidation sont les mêmes partout.
Soudain, semblant venu de nulle part, un grand cerf de 14 cors – c’est le nombre de pointes au-dessus de sa tête – apparaît à quelques encablures devant nous. Il paraît intrigué, en rien effrayé. Pense-t-il que nous le bravons ? Après tout, nous sommes sur ses terres…

© Domaine national de Chambord – Léonard de Serres
Après cette brève rencontre, direction les miradors afin d’observer les animaux de la forêt sans les déranger. Le soleil monte doucement dans le ciel. Devant nous, à une centaine de mètres, nous assistons à un incroyable spectacle : deux cerfs d’une taille formidable sont en train de se toiser, bois contre bois, lorsqu’une biche et son faon surgissent à travers la plaine.
Très vite, l’un des cerfs les prend en chasse et cherche à écarter l’enfant de sa mère. Heureusement, l’instinct maternel se montre le plus fort, et les deux pourchassés rejoignent le cœur de la forêt, laissant les mâles recommencer leurs joutes vocales. Au moment d’entamer le retour vers le château, nous avons même droit au « salut du roi ». À moins de 15 mètres, à travers les taillis, l’un des deux cerfs semble nous observer. Veut-il nous indiquer le chemin ? On ne dérange jamais un cerf qui brame…
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