Les débuts de… Brigitte Taittinger,

directrice de la stratégie et du développement de Sciences Po

Sophie D’Aulan

Ses cinq dates clés :

Septembre 1993
présidente des parfums Annick Goutal.
2000
vice-présidente de Baccarat et administratrice du Groupe Taittinger (450 hôtels en France dont le Crillon, le Martinez,
le Lutetia, Baccarat et Annick Goutal).
2005
vente du Groupe Taittinger par la famille et Albert Frère au fonds Starwood. Brigitte Taittinger reste à la tête d’Annick Goutal.
Mai 2013
entrée au conseil d’administration de la Fnac.
Juin 2017
officialisation de l’acquisition de l’hôtel de l’Artillerie
(Paris 7e) par Sciences Po.

Perso

Une qualité ?
Ma « positive attitude ».
Un défaut ?
Depuis ma naissance, un problème avec le rangement…
Une citation préférée dans le business ?
Ne rien lâcher, sans confondre vitesse et précipitation.
Un coup de gueule ?
Un coup de gueule contre l’arrogance des médiocres.

Pour ou contre

Pour ou contre
L’anonymat des CV ?
Contre. Il vaut mieux lutter contre les faux points de blocage.
Je choisis souvent un profil plus qu’un cursus. Dans une équipe, on doit s’enrichir des différences de chacun.
La candidature spontanée ?
Pour.
La publication des salaires des patrons ?
Pour.
Les grandes écoles, type l’ENA ?
Pour.
Le tutoiement des collaborateurs ?
Je n’ai rien contre le tutoiement, même si j’ai été élevée dans le vouvoiement.
La voiture avec chauffeur ?
Pour moi, impossible au quotidien, car c’est l’un
des rares endroits où je suis seule.
Les 35 heures ?
Contre.

 

Sciences Po, c’est : 13 000 étudiants, 7 campus, 46 % d’étudiants internationaux, 27 % de boursiers, 200 chercheurs enseignants, 410 universités partenaires dans le monde, 34 doubles diplômes, 300 événements par an et 55 000 alumni (anciens élèves). Sciences Po vient d’être classée quatrième meilleure université au classement mondial QS 2016 (Quacquarelli Symonds, bureau d’études britannique) en science politique et relations internationales.

Quel a été votre premier job ?
J’ai travaillé chez Publicis comme chef de pub, interface entre les créatifs et l’annonceur. Je gérais entre autres certains budgets de L’Oréal et Nestlé.

Votre premier gadin professionnel ?
Chez Publicis, lorsque Maurice Lévy m’a convoquée dans son bureau après avoir recueilli les revendications de l’un de mes annonceurs. J’ai tremblé comme une feuille.

Votre première récompense professionnelle ?
La nomination aux FIFI Awards (les Césars de la parfumerie aux États-Unis) de Petite Chérie, l’un des plus jolis parfums d’Annick Goutal.

Votre premier jour à Sciences Po ?
Nous étions partis à Poitiers avec Fréderic Mion, directeur de Sciences Po, afin de renégocier une subvention auprès de la Région. Il pleuvait, il faisait froid, la négociation était difficile. Puis nous sommes arrivés sur le campus « Euro-latino-américain » de Sciences Po. Les étudiants avaient préparé du punch. On écoutait de la musique brésilienne, l’ambiance était incroyable et les conversations variées. Cette diversité et cet enthousiasme m’ont fait comprendre pourquoi j’avais rejoint Sciences Po.

Vos premières actions au sein de Sciences Po ?
Essayer de rapprocher l’école de l’association des anciens élèves. Il y avait eu auparavant des dissensions. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble sur de nombreux sujets pour le développement et le rayonnement de notre institution. Et j’espère encore davantage demain…

Vos prochains défis pour Sciences Po ?
Donner à cette institution les moyens complémentaires pour continuer de se développer. Sciences Po vient d’acquérir l’hôtel de l’Artillerie, situé place Saint-Thomas d’Aquin, dans le 5e arrondissement de Paris. Cette opération permet de créer au cœur de la capitale un campus multidisciplinaire innovant et un espace de mixité sociale au service d’un engagement renouvelé pour l’égalité des chances. Nous allons y regrouper la recherche et installer de nouveaux espaces pour les étudiants (leurs effectifs sont passés de 5 000 à 13 000 en sept ans).

Quels sont les premiers atouts qu’un jeune doit mettre en avant lors de son entretien d’embauche ?
Sa motivation et une certaine humilité. Qu’il soit une force de proposition et se retrousse les manches. Qu’il sache travailler en équipe et adhérer aux valeurs de l’entreprise.

Vos premiers conseils paternels ?
Nous sommes trois filles. Mon père a toujours été intransigeant sur nos résultats scolaires, l’objectif étant d’être indépendantes grâce à notre situation professionnelle.

Votre première règle pour concilier la vie professionnelle et la vie d’une mère de six enfants ?
Nous avons toujours été intégrées à la vie professionnelle de nos parents. Ma mère dirigeait les crèches de Reims, je la retrouvais après les cours à son bureau ou dans une crèche où elle travaillait. Très tôt, mon père nous a fait participer à la vie de la maison de champagne. J’ai reproduit le schéma parental. Malgré des emplois du temps bien remplis et quelle que soit « l’actualité », avec mon mari, Jean-Pierre, nous préservons des moments avec nos enfants et des moments pour nous deux.

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