Le grand Max
Intellectuel, peintre et sculpteur humaniste, Marx Ernst (1891-1976) n’a eu de cesse durant sa longue carrière de défier la perception en combinant la logique et l’harmonie avec des énigmes insondables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté impénétrable et parfois ironique des œuvres de l’artiste germano-américano-français nous plonge dans des paysages plus extravagants les uns que les autres.
Bénéficiant de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés, cette expo vaut bien que vous quittiez pour quelques heures votre serviette de plage à Ramatuelle !
Max Ernst, mondes magiques, mondes libérés, jusqu’au 8 octobre 2023 à l’Hôtel de Caumont (Aix-en-Provence). Plein tarif : 16 €.
Daniel Buren, le retour
Avis aux vacanciers du Pays basque ! À l’occasion de l’ouverture du nouveau bâtiment de la galerie Georges- Pompidou, le Centre d’Art Contemporain d’Anglet a invité Daniel Buren à prendre possession de l’espace comme il l’entendait. Relevant le défi, le peintre, sculpteur et plasticien français a installé 16 œuvres en fibres optiques, exposées ici pour la toute première fois.
C’est dans les années 1960 que l’artiste a commencé ce travail de filtres transparents colorés sur des verrières, des fenêtres, des portes ou des façades. Accrochées en adéquation parfaite avec le lieu d’exposition, les œuvres, qui jouent avec la matière, la lumière, la transparence, les reflets et les superpositions chromatiques, rayonnent à profusion. À l’âge de 85 ans, Daniel Buren n’en finit pas de nous épater.
Lumière naturelle versus lumière électrique, travaux in situ versus travaux situés, jusqu’au 14 octobre 2023, au Centre d’Art Contemporain – Villa Beatrix Enea (Anglet). Entrée libre.
Effets d’illusion
Si vous vous dorez la pilule du côté de La Baule, ne manquez pas, à une heure de route à peine, l’exposition événement consacrée à la sculpture hyperréaliste au musée d’Arts de Nantes. Née aux États-Unis dans les années 1960, cette forme artistique connaît un regain d’intérêt depuis les années 1990.
Les artistes, en employant des techniques variées comme le grès, la résine, le silicone ou le bronze, représentent, avec une attention méticuleuse portée aux détails, des hommes, des femmes ou des objets du quotidien, créant ainsi un effet d’illusion particulièrement saisissant. À noter que l’expo donne à voir près de 40 œuvres, dont certaines inédites, issues de collections publiques et privées.
Hyper sensible, un regard sur la sculpture hyperréaliste, jusqu’au 3 septembre 2023 au musée d’Arts (Nantes). Plein tarif : 9 €.
Martial Raysse
Depuis la rétrospective du Centre Pompidou en 2014 et du Palazzo Grassi en 2015 à Venise, Martial Raysse n’avait plus souhaité exposer dans un musée. Heureusement, celui qui est considéré par beaucoup comme l’un des plus grands peintres français contemporains s’est laissé convaincre.
Et c’est à Sète, sur les cimaises du musée Paul Valéry, que le natif de Golfe-Juan a accepté de montrer à nouveau au public un ensemble significatif de ses œuvres les plus récentes. Dessin, peinture, sculpture ou même cinéma, peu importe le support… Pour cet artiste iconoclaste, qui se considère avant tout comme un poète, seule compte la manière d’être au monde.
Martial Raysse, œuvres récentes, jusqu’au 5 novembre 2023 au musée Paul Valéry (Sète). Plein tarif : 9,90 €.
Le précurseur de la publicité
Que diriez-vous d’un petit voyage dans le temps jusqu’aux délicieuses années de la Belle Époque, qui s’étendent de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale ? Artiste particulièrement inspiré, Alfons Mucha (1860-1939), né à Prague mais qui connut la gloire durant sa faste période parisienne, nous a légué une œuvre foisonnante, emblématique du mouvement Art nouveau, notamment des lithographies, des affiches de spectacle pour l’actrice Sarah Bernhardt et des réclames publicitaires pour toutes sortes de marques.
Lors de cette exposition immersive –, le spectateur étant invité à créer son propre « décor de Mucha » –, le travail de ce précurseur est présenté dans son ensemble, à l’aide de technologies de projection qui éblouissent tous les sens, pour le plus grand plaisir des jeunes et des moins jeunes.
Éternel Mucha, jusqu’au 5 novembre 2023 au Grand Palais Immersif. Plein tarif : 16 €.
Mais aussi…
• Elliott Erwitt, jusqu’au 15 août 2023 au Musée Maillol (16,50 €)
• Tim Burton, le labyrinthe, jusqu’au 20 août 2023 à la Grande Halle de la Villette (26 €)
• Sarah Bernhardt : et la femme créa la star, jusqu’au 27 août au Petit Palais (15 €)
• Basquiat x Warhol, à quatre mains, jusqu’au 28 août à la Fondation Louis Vuitton (16 €)
• Ramsès et l’or des pharaons, jusqu’au 6 septembre à la Grande Halle de la Villette (20 €)
• Surréalisme au féminin ?, jusqu’au 10 septembre 2023 au Musée de Montmartre (15 €)
• Uchronie, jusqu’au 17 septembre 2023 au musée de la Chasse et de la Nature (12,50 €)
• Harry Potter : l’exposition, jusqu’au 1er octobre 2023 à Paris Expo Porte de Versailles (25 €).
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Photo de Une : Photo-souvenir : Going for a Walk in a Zigzag, travail in situ, EMMA, Espoo (Finlande), 2022. Détail © photo : DB-ADAGP Paris 2023.