Marco Tomasetta, le faiseur d’histoires

Venu de la mode, Marco Tomasetta est le nouveau directeur artistique de la Maison Montblanc. Il lui incombe la mission de hisser cette signature culte vers de nouveaux sommets. Rencontre avec un visionnaire avisé.

La rédaction

Que représente Montblanc pour vous ? Y a-t-il des accessoires qui vous étaient déjà familiers ?

Montblanc est pour moi un aboutissement parce que c’est une marque au sein de laquelle je peux utiliser et grouper toutes mes expériences passées (il a successivement créé les accessoires et la maroquinerie de Louis Vuitton, Chloé et Givenchy, NDLR). Bien sûr, il y a des accessoires qui me sont particulièrement familiers. Par exemple, je me sens très proche de l’écriture, en particulier du Meisterstück. Je dessine et j’écris depuis longtemps avec cet objet iconique.

Quelle évolution voulez-vous apporter à cette Maison ?

Je pense que Montblanc reflète un état d’esprit, l’intimité que l’écriture donne à chaque personne. Mon objectif est d’exprimer l’intériorité de cette marque dans toutes les catégories de produits. Avec l’écriture, nous écrivons le futur. Mon désir est d’apporter une vision plus contemporaine et de mettre en avant les différents produits en utilisant les archives.

 
 
 
 
 
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Que représente le rouge pour vous ?

Le rouge est loin des couleurs classiques de Montblanc, qui sont le noir et le blanc. Mais le rouge est une couleur que j’ai remarquée pendant mes recherches dans les archives, en particulier une nuance de rouge corail. Je présente d’ailleurs des pièces de petite maroquinerie de ce coloris dans la collection « Meisterstück Classique ». Cette couleur, déjà présente dans l’ADN de la Maison, nous permet aussi d’approcher une clientèle féminine.

Quelle place comptez-vous allouer à cette couleur ?

Le rouge va trouver sa place dans la petite maroquinerie, dans les petits accessoires. Je l’ai aussi utilisée pour de petits détails sur les sacs. Mais pourquoi pas développer des pièces plus volumineuses…

Où se situe l’innovation aujourd’hui ? Dans les matières, les lignes, les utilisations ?

L’innovation est sûrement située dans les matières. J’ai attaché beaucoup d’importance à chercher de nouveaux cuirs, à retravailler les couleurs, mais toujours en gardant comme point de départ les archives. L’innovation passe aussi par l’établissement de nouvelles formes et de nouveaux codes pour rendre la marque reconnaissable, notamment à travers la plume iconique Meisterstück.

 
 
 
 
 
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Votre définition de l’homme Montblanc ?

Ce qu’on appelle l’« homme Montblanc », ce sont en fait des hommes très différents en termes d’âges, de professions et de styles de vie. L’écriture représente aussi bien un écrivain, un acteur, un musicien, un réalisateur, qu’un homme qui écrit une simple lettre… l’homme Montblanc peut être chacun d’entre eux.

Le futur de Montblanc ?

C’est sans conteste la réinterprétation des codes des archives. Créer des objets actuels et contemporains, mais sans notion de temps. Je n’aime pas parler de classicisme, mais plutôt de luxe. Le luxe n’a pas de temporalité. Même si on utilise énormément la technologie, je vois la force qui réside dans les archives et dans l’écriture. La puissance de l’écriture et du dessin est infinie, ça nous permet d’être orienté vers l’avenir en piochant dans les éléments du passé. Montblanc a un héritage culturel immense, qui est l’écriture et ce qu’on peut créer à partir d’elle. C’est cela que je souhaite exprimer : l’écriture dans toutes ses formes et à travers différents objets.

Lire aussi : Montblanc : une légende qui s’écrit en rouge

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