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Stéfi Celma, la grâce à l’état pur

À la fois chanteuse et actrice, Stéfi Celma est à l’affiche du dernier film de Jean Becker, Les Volets verts, qui brosse le portrait d’un monstre sacré, Jules Maugin, au sommet de sa gloire dans les années 1970 et sortira son premier EP « En oblique » (Moyo productions / Yotanka) à la rentrée. Rencontre avec une comédienne rayonnante et… enceinte.

Olivia de Buhren

Vous sentez-vous plutôt chanteuse ou actrice ?

Les deux. J’ai commencé à 19 ans comme chanteuse dans une comédie musicale. Puis j’ai passé un premier casting pour jouer dans la série Seconde chance, et tout s’est accéléré. Aujourd’hui, je me sens aussi à l’aise dans l’un ou l’autre de ces deux univers.

Comment résumeriez-vous Les Volets verts ?

C’est un film d’époque. On suit le parcours d’un homme qui a connu la lumière, les projecteurs et la vie à mille à l’heure. Une fois au sommet de sa carrière, il se retrouve totalement désabusé parce qu’il a été dans l’excès toute son existence.

Comment avez-vous été choisie pour ce film ?

Dominique Besnehard, le producteur de la série Dix pour cent, m’a branchée sur le projet. Jean Becker, pour moi, c’est l’un des maîtres du cinéma. De plus, je n’avais jamais joué ce genre de personnage, un peu « soldat de la vie ». Alice a plein d’envie et se bat perpétuellement, sans rien dire.

Comment se passe un tournage avec un couple aussi mythique que Gérard Depardieu et Fanny Ardant ?

J’étais impressionnée par leur talent, et très heureuse de voir la manière dont ils jouent juste. Il y a un respect profond entre eux. J’étais là, j’essayais de vivre au maximum les scènes.

Quel regard portez-vous sur le personnage de Jules Maugin ?

Jules Maugin, incarné par Gérard Depardieu, est un homme solitaire, isolé. Il a un seul ami. Il dit peu les choses. J’ai réalisé à quel point ce métier pouvait nous écraser. Émotionnellement, c’est assez fort.

 

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Quel rôle jouez-vous dans le film ?

Je suis Alice, mère d’une petite fille et souffleuse dans un théâtre pour gagner sa vie. Alice a été élevée par une maman seule, à Amiens. C’est une femme assez solaire, qui crée une vraie relation d’amitié avec Jules Maugin. Finalement, ils s’apportent mutuellement.

Petite, de quoi rêviez-vous ?

De tout. Je rêvais d’être chanteuse, actrice, pharmacienne…

Pourquoi avoir voulu faire du cinéma ?

Je ne pensais pas avoir accès à cet univers. J’ai mis du temps à accepter que ce pouvait être ma place, à moi aussi. Cela dit, j’avais choisi l’option « théâtre » au collège et donc j’ai acquis quelques bases du jeu d’acteur lors de mon adolescence. En fait, j’ai toujours été fascinée par le monde de l’image.

Quelles comédiennes admirez-vous particulièrement ?

J’adore Camille Cottin, Marion Cotillard et Alice David, une partie de l’équipe de Dix pour cent.

À qui prendriez-vous un brin de talent ?

Laure Calamy est une femme affranchie. Laure, c’est la liberté totale. Elle tente tout, mais, en même temps, elle se montre très précise. J’adorerais avoir son tempérament.

Où vous imaginez-vous dans dix ans ?

J’attends déjà de voir où je vais en être demain, avec mon bébé.

 

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Qu’aimez-vous dans votre métier de comédienne ?

Le partage et l’interaction avec les autres.

Avez-vous des déceptions ?

Je suis déçue trop souvent par le manque de considération pour la famille.

Vos projets ?

Balle perdue sur Netflix. Au cinéma, The Magic Flute de Florian Sigl et Le Petit Piaf de Gérard Jugnot. Côté musique, mon EP En oblique sort courant septembre.

Les Volets verts réalisé par Jean Becker avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant, Fred Testot et Stéfi Celma. En salle le 24 août.

Photo de Une : Eye Soot Stuff

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