Les façades ocre et sienne, la douce senteur des pins parasols, le marbre brillant poli par les siècles… À peine arrivé, il est impossible d’en faire abstraction : un parfum de douceur de vivre flotte dans l’air. C’est du reste en haut de la Via Veneto, rue paisible du centre de Rome figurant dans le film La Dolce Vita de Fellini, que nous conduisent nos pas, au sein de l’unique Sofitel d’Italie.
Dès le lobby de cet ancien palais du XIXe siècle, dont le pavement en marbre rouge et vert s’inspire des mosaïques cosmatesques typiques du Moyen Âge à Rome, l’alliance de l’élégance de la marque tricolore et de l’histoire riche de la ville éternelle fait des étincelles. L’équipe nous explique d’ailleurs (en français, s’il vous plaît !) que l’emplacement idéal de l’hôtel nous permet d’accéder en quelques minutes à la plupart des monuments ; ce qui est d’autant plus remarquable qu’il règne aux abords du cinq étoiles un calme olympien.
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On découvre les chambres, lumineuses, dont le design contemporain se décline au gré d’un mobilier aux lignes épurées. Rien n’accroche l’œil, si ce ne sont les fresques d’inspiration Renaissance au plafond et les photographies géantes de statues antiques aux murs ; comme si on avait voulu que le regard soit irrémédiablement attiré par le dehors. En même temps, difficile de faire abstraction d’une vue plongeante sur les sublimes jardins de la Villa Borghèse.
Musée à ciel ouvert
Mais c’est un autre monument à la rencontre duquel nous décidons d’abord d’aller : la gastronomie italienne. Sur les conseils avisés du concierge, nous jetons notre dévolu sur les délicieuses pasta de l’Osteria da Fortunata, restaurant familial situé à deux pas du Campo de’ Fiori. Fréquenté à la fois par les locaux et les touristes, il est l’un des établissements les plus populaires de la ville. Et pour cause, gage d’une qualité inégalée, ce sont les grand-mères de la famille qui confectionnent les pâtes fraîches sous le regard médusé des clients depuis des générations. Notre incontournable : les spaghetti alla carbonara, plat typiquement romain (sans crème, bien évidemment) préparé avec du pecorino romano et du guanciale. Un régal !
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Digestion et chaleur obligent, nous décidons de consacrer notre après-midi à une activité calme – mais non moins enthousiasmante – proposée par l’hôtel : un tour de la ville en van Volkswagen ! Nous prenons place dans le véhicule turquoise délicieusement vintage et laissons défiler le paysage. Palais ; jardins à l’italienne ; dômes et fontaines se succèdent au tournant de chaque viale et vicolo, mais aussi les emblèmes de la ville : le Colisée, symbole de la gloire de Rome ; le Panthéon « temple de tous les dieux » ; la gigantesque Piazza del Popolo, placée sous le regard protecteur des lions de pierre et de la louve du Capitole ; et la Piazza Navona et son harmonieux trio de fontaines, qui nous donnent l’impression de déambuler dans un musée à ciel ouvert.
Restaurant Settimo
On nous ramène finalement à bon port, juste à temps pour prendre l’apéritif au septième ciel du Sofitel : le Settimo, restaurant rooftop dont le toit disparaît aux beaux jours, offrant une vue à 360° qui met littéralement Rome à nos pieds. Le soleil se couche et le ciel s’embrase. Impossible de résister à la tentation de prendre une photo, notre coupe de prosecco à la main. Les merveilles culinaires préparées par le chef méritent le coup d’objectif, et de fourchette.
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Au menu, des incontournables italiens modernisés, à l’image des supplì et des beignets de fleurs de courgette ou encore des tortelli farcies au veau et servies dans une sauce aux asperges, à déguster en accord avec d’excellents crus locaux. Et le matin, ça recommence, avec un petit déjeuner au sommet, entre viennoiseries maison et œufs brouillés ; avant de mettre les voiles sur la place Saint-Pierre, accompagnés d’un guide réservé par le concierge (lui aussi francophone).
La chapelle Sixtine, chef-d’œuvre parmi les chefs-d’œuvre, mais également l’Apollon du Belvédère, la majestueuse cour octogonale, les chambres de Raphaël, sans compter la Pinacothèque où se côtoient les toiles du Caravage ; du Titien ; de Giotto ; de Fra Angelico et de Véronèse, nous font tourner la tête. Imaginé par les papes et sans cesse enrichi au fil des siècles, cet espace muséal hors du commun vaut à lui seul le déplacement à Rome. Nous repartirons à Paris, le cœur empli de beauté.
Retour à Paris
Car déjà notre escapade touche à sa fin. Juste le temps d’un rapide passage à l’hôtel pour récupérer les bagages consciencieusement conservés par le concierge, presque plus ému que nous de notre départ. On se reverra ! On s’autorise seulement un crochet par l’incontournable fontaine de Trevi avant de filer dans un taxi.
Plus le temps de s’y baigner comme Anita Ekberg dans le film de Fellini, mais il est dit que celui qui jette une pièce de la main droite en tournant le dos au bassin est assuré de revenir dans la ville éternelle. Alors, on tente notre chance. Arrivederci !
Nos adresses
Osteria da Fortunata, Via del Pellegrino 11/12, 00186 Roma. Tél. : +39 06 6066 7391.
Settimo Roman Cuisine & Terrace, Via Lombardia 47, 00187 Roma. Tél. : +39 06 478 021. settimoristorante.it
Sofitel Roma Villa Borghese, Via Lombardia 47, 00187 Roma. Tél. : +39 06 478 021. Chambre : à partir de 350 €. all.accor.com/hotel/1312/index.fr.shtml
Article initialement publié le 21 juillet 2022.
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