La radieuse Anaïs Demoustier

Avec son petit air mutin, elle est l’une des actrices les plus en vogue du moment. Nommée aux César en tant que meilleur second rôle féminin dans le film La Villa de Robert Guédiguian, elle est aujourd’hui à l’affiche de Cornélius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec. Rencontre.

Olivia de Buhren

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Pouvez-vous me parler de votre prochain film, Cornélius, le meunier hurlant ?

Il raconte l’histoire d’un homme qui se lance dans la construction d’un moulin. D’abord bien accueilli, il a malheureusement un défaut : toutes les nuits, il hurle comme un loup, empêchant tout le monde de dormir ! Le film joue sur plein de codes, il est à la fois burlesque et philosophique. Il traite de l’incommunicabilité, du temps qu’il faut pour accueillir quelqu’un, pour le comprendre, et aussi de la difficulté qu’ont certaines personnes à s’adapter. Il s’agit d’un film vraiment singulier, presque une fable. Je me rends compte que j’ai du plaisir à jouer dans des œuvres qui s’éloignent de la réalité.

Que partagez-vous avec votre personnage ?

Le fait qu’elle aime les autres, qu’elle a envie de les comprendre. Je suis moi aussi très curieuse de la différence, de ce que les autres peuvent m’apporter.

Quel est votre côté sombre ?

Une forme de mélancolie, la nostalgie de mon enfance. Aujourd’hui, j’ai 30 ans, je suis dans une phase de transition et je sais que le temps de la vraie insouciance est fini.

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Votre côté le plus sympathique ?

Mon entourage dit souvent que je suis quelqu’un de très joyeux !

Cornélius et Carmen, ce sont un peu « la belle et la bête »…

Oui, il y a chez lui une espèce de virilité à l’état brut. Il construit son moulin tout seul, il manifeste un sentiment de force incroyable. Et puis, il a ce côté terriblement inquiétant avec son hurlement. Carmen, mon personnage, est effectivement la « belle » dans le sens où elle est la jolie fille du village, convoitée par tous les garçons, mais qui choisit de défendre contre vents et marées cet homme étrange qu’elle aime.

Si vous aviez une seule chose à retenir de ce tournage ?

L’originalité du réalisateur, son esprit, sa personnalité. Il avait toujours plein d’idées. Je le sentais bouillonnant d’envies, de projets. J’adore faire des premiers films, car il y a une sorte d’appétit insatiable chez les jeunes réalisateurs.

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Qu’est-ce que votre métier d’actrice vous a appris sur vous-même ?

Le métier d’actrice est un outil incroyable pour s’exprimer. C’est aussi un moyen de libérer plein de choses. J’aime profondément raconter des histoires, chaque rôle m’apprend une infinité de choses. Ce film-là, en particulier, représente une étape importante de ma vie, une sorte d’émancipation par rapport à mon enfance. J’ai été heureuse de jouer ce personnage. C’était comme un dernier rôle de jeune fille.

Quel genre de femme êtes-vous ?

Je suis avant tout une actrice, car ce métier prend beaucoup de place dans ma vie et il me nourrit. À part cela, je suis une femme vive et dynamique.

Est-ce que vous avez un côté animal ?

Oui, mais il est peu exploité à Paris, parce qu’ici, on est un peu réduit à l’état de citoyen « civilisé ». Mais l’animalité, je l’ai en moi et, heureusement, elle s’exprime à travers mon métier.

Que conseilleriez-vous aux comédiennes débutantes ?

De se lancer, de voir des films, de faire et d’assumer leurs choix.

Vos projets à venir ?

J’ai plusieurs films qui vont sortir : le 4 juillet, le film Au poste ! de Quentin Dupieux, puis, en novembre, Sauver ou périr de Frédéric Tellier, avec Pierre Niney. Il y aura également le prochain film de Félix Moati, ainsi que celui de mon frère, Stéphane Demoustier. D’autre part, je tourne en août dans un long-métrage de Nicolas Pariser avec Fabrice Luchini.

Cornélius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec, avec Gustave Kervern. Actuellement en salle.

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