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Le retour de l’Orient-Express

Exploitée par le groupe Accor, la nouvelle version du mythique train de luxe entrera en service en 2025.

Rémy Dessarts

Paris, boulevard de la Tour-Maubourg. Nous avons rendez-vous dans un immeuble chic du VIIe arrondissement pour vivre un événement qui fera date dans l’histoire des trains de rêve. Le groupe Accor, qui a repris la marque Orient-Express en 2017, révèle les premiers croquis des voitures qu’il mettra en service à partir de 2025. Mais, pour l’instant, c’est un voyage dans un salon qu’il nous propose. Dans une pièce habillée de rideaux noirs, quelques tabourets sont disposés en cercle. Une hôtesse nous accueille. « Asseyez-vous ! Placez ce masque sur votre tête. Saisissez une manette dans chaque main. Bonne expérience ! »

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Après quelques calages techniques, la réalité virtuelle fonctionne parfaitement : nous sommes embarqués dans un convoi qui traverse des paysages exotiques. Deux ambiances lumineuses ont été reconstituées, le jour et la nuit tombante. Nous commençons par ce qui est le plus attendu : la découverte des cabines. Une véritable révolution. Dans le Venise-Simplon-Orient-Express (VSOE) exploité par le groupe Belmond (LVMH), elles sont très confortables, mais relativement exiguës. On dort chacun dans sa couchette – un vrai lit tout de même ! –, mais il n’y a pas de douche. Le groupe Accor, lui, a résolu le « problème » en transformant du tout au tout l’intérieur du train – identique au VSOE – qu’il a retrouvé et acquis à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. La solution : moins de voyageurs disposant de plus d’espace. Toutes les voitures sont donc dotées de trois suites seulement.

Comme si on y était !

Grâce à la technologie de réalité virtuelle, nous faisons le tour complet de l’une d’entre elle. Le soir, le salon devient une chambre : les banquettes d’angle se recomposent pour former un grand lit double de 200 x 140 centimètres. Un dressing et une vraie salle de bain équipée d’une douche, de taille supérieure à celles que l’on trouve dans d’autres trains de nuit, garantissent un niveau de luxe très élevé.

Nous prolongeons notre immersion en visitant les voitures-bars et le restaurant. Le brief d’Accor a été respecté à la lettre par l’architecte Maxime d’Angeac (dont l’une des références est la Maison Guerlain sur les Champs-Élysées) : conserver l’ADN de l’Orient-Express tout en le projetant dans la modernité. « En me glissant dans la peau de ses créateurs, de René Prou à Suzanne Lalique, j’ai tenté de réinterpréter le vécu de ce train de légende. Sans nostalgie aucune, mais avec le désir de prolonger son histoire, de nous transporter ailleurs », explique Maxime d’Angeac.

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Quand pourra-t-on passer du virtuel au réel ? Entièrement mis à nu, les premiers wagons sont déjà en cours d’aménagement dans le nord de la France. Une multitude d’artisans sont à la manœuvre, mais on devra patienter jusqu’aux Jeux olympiques de 2024 pour voir le résultat de leur travail. À cette occasion, trois voitures seront exposées au cœur de Paris.

Quant au premier voyage du train complet, sans doute à destination d’Istanbul, il est programmé pour le printemps 2025. D’autres itinéraires vers le nord de l’Europe sont également à l’étude. À quels tarifs faut-il s’attendre ? Le groupe Accor reste pour l’instant secret sur le sujet. Mais un tel luxe n’a pas de prix…


group.accor.com/fr-FR/brands/Luxury/orient-express

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