Road-trip en Écosse, version baroudeur chic

Des landes, des lochs, des châteaux, des distilleries… l’Écosse est un pays surnaturel. Embarquez avec nous au volant du nouveau Defender 130 pour vivre une aventure hors du commun. Voyager en Écosse, c’est en prendre plein la vue : et si le vrai luxe, c’était ça ?

Henri Bonchat et Raphaël Turcat

Étape 1 : Paris – Édimbourg

L’aventure, c’est l’aventure et, comme nous, vous prendrez la route depuis… Paris. Encore enveloppée par la nuit, la capitale française ressemble à une ville tropicale : nous sommes en plein mois d’août et des trombes d’eau s’abattent avec furie sur la cité, lui donnant des allures de Djakarta sous la mousson. C’est parti pour un road trip de 4 000 km. Il en faut plus pour impressionner le tout dernier Defender 130, un « monstre » ultrasophistiqué de huit places.

Jusqu’à Calais, il se joue des bourrasques à 100 km/h, colle à la route glissante, se moque des éventuels phénomènes d’aquaplaning : la tempête est inscrite dans son ADN. Moins dans les nôtres, une fois embarqués au petit matin sur le ferry qui emmène jusqu’à Douvres. Le ciel d’encre et la mer qui joue aux montagnes russes obligent à faire l’impasse sur le petit déjeuner, qui attendra les terres anglaises.

Les 700 km vers Édimbourg sont l’occasion de renouer avec le soleil, puis de tester le « ventre » du Defender. Il faut bien six cylindres en V et 400 chevaux pour lancer ce mastodonte de plus de cinq mètres de long et deux de large. Nottingham, Leeds, Newcastle : l’A1 est avalée en souplesse et en confort au gré d’un itinéraire qui ressemble à un classement de Premier League.

Certes, l’engin attend avec impatience les reliefs des Highlands pour dévoiler ses atouts – comme l’ajustement de sa caisse sur trois niveaux –, mais sa conduite sur autoroute, quoique gourmande, est un réel plaisir : ça glisse en silence et en sécurité. Nous voici aux portes d’Édimbourg, presque surpris par ce voyage que l’on imaginait beaucoup plus long.

Étape 2 : Édimbourg – Fort William

 

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Avec ses voûtes et ses wynds (rues étroites), Édimbourg exhale un charme fou qui se répand sur la ville, les collines avoisinantes, les rochers ocre et la mer toute proche. Il est déjà temps de partir. Tandis que le château semble nous suivre du regard depuis les hauteurs de Castle Rock, nous prenons la route pour Glasgow et une halte green à Kelvingrove Park et au Royal Botanic Garden et ses douze serres d’inspiration victoriennes. Mais il faut vite continuer vers le nord-ouest.

C’est ici que le vrai voyage commence : traverser les Highlands en empruntant les vallées de Glen Coe et Glen Etive est une expérience à réaliser au moins une fois dans une vie. Vous cherchez des montagnes désertes, des torrents qui bouillonnent, des contrastes saisissants, des ciels changeants, bref, la nature à l’état brut ? C’est ici qu’il faut se rendre, sur les terres du clan McDonald, massacré en 1692 pour avoir prêté allégeance à Guillaume III d’Angleterre, là où fut tourné Braveheart et en partie Skyfall. Un dicton local explique que, dans ces vallées, « on vit quatre saisons dans une même journée ». Sauvage et rustique, notre road trip est en fait un summum du luxe : calme, solitude et paysages uniques. Enfin, une solitude partagée avec des moutons à foison et, sur les hauteurs, des hardes de cerfs et biches.

Sur la route de Fort William, alors que le soleil refait son apparition, un joueur de cornemuse entame un air de bienvenue. C’est ça, l’Écosse ! Le Defender 130 de couleur Sedona Red fait sensation au milieu des propriétaires de modèles plus anciens que nous croisons. Ici, ce type de véhicules, en plus d’être parfaitement adapté aux conditions difficiles, fait partie du décor, il en est même un emblème : les images de la reine Élisabeth II au volant de son vieux Defender dans sa propriété de Balmoral ont fait le tour du monde.


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Étape 3 : Fort William – Île de Skye

Situé sur les bords du loch Linnhe, Fort William est la porte d’entrée vers le Ben Nevis, le plus haut sommet du Royaume-Uni et sa célèbre chute d’eau Steall Falls. Mais le Graal, c’est sur l’île de Skye qu’il faut aller le chercher avec un stop au viaduc de Glenfinnan pour regarder passer le célèbre Poudlard Express d’Harry Potter. Longer ensuite la vallée de Glen Shiel, s’arrêter à l’Eilean Donan Castle, isolé sur son îlot qui a également eu les grâces du cinéma avec Highlander. Voyager en Écosse, c’est en prendre plein la vue, mais aussi revisiter ses classiques du cinéma puisque, à l’approche de l’île de Skye, remontent dans notre mémoire les scènes de Breaking the Waves. Le décor n’a en rien changé : l’île du Nord-Ouest écossais est assurément l’un des plus beaux endroits du globe.

Skye, c’est un concentré de massifs et de bizarreries géologiques spectaculaires (Quiraing, Old Man of Storr), de villages insolites – comme Plockton et ses palmiers réchauffés par le Gulf Stream ou Duirinish et ses vaches Highland Cows qui se baladent dans les ruelles –, de couchers de soleil renversants à Talisker Bay, de randonnées sur la péninsule du Trotternish ou le long des Fairy Pools, plusieurs petites cascades avec les Cullins en panorama, de falaises qui surplombent le phare de Neist Point… Wild !

Malgré sa taille imposante et des routes « single tracks », mon Defender trouve parfaitement sa place dans ce décor naturel et brutal. Il fait également montre de tout un tas de qualités en terrain boueux ou en montée à 45°. L’occasion de tester le régulateur de vitesse tout-terrain qui lui dicte une vitesse entre 1,8 et 30 km/h. Même les moutons prennent la pose devant l’engin, qui fait aussi sensation lors de notre arrivée à Talisker Distillery, la plus célèbre distillerie de l’île, au bout d’une baie déserte.

Étape 4 : Île de Skye – Applecross

On quitte le paradis de Skye en longeant la mer, puis en prenant le Skye Bridge qui enjambe le loch Alsh, direction la région de Wester Ross. Aux abords de la montagne, le Defender dépasse Lochcarron, puis avale avec aisance les mythiques lacets à voie unique de l’A896 qui mène à l’un des plus beaux cols du pays, Bealach (le « col du bétail »). Impossible de ne pas descendre de la voiture pour s’enivrer de la vue sur le loch, les montagnes et les lacets impressionnants (la pente peut atteindre 20° par endroits). La descente se fait au pas, une mauvaise manœuvre dans un chemin piégeux pourrait terrasser les pneus de n’importe quel véhicule.

Quel bonheur d’être baigné de paysages dantesques, de profiter d’arcs-en-ciel admirables et de pratiquer quelques parties de snooker endiablées ! Oublions juste la défaite des Français face aux Écossais lors de leur premier test-match avant la Coupe du monde… L’affront sera lavé dans un bain – modéré – de Guinness, de chants et de rires avec nos nouveaux amis dotés d’un accent à couper au couteau. Retour sur la péninsule d’Applecross et sa sublime baie. On en profite pour se requinquer dans l’unique auberge, Applecross Inn, célèbre pour son haddock mariné à la bière et ses chambres cosy avec vue imprenable sur le détroit de l’Inner Sound et les îles de Raasay et Skye.


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Étape 5 : Applecross – Braemar – Paris

Le Defender 130 nous entraîne dans un époustouflant tour de la péninsule en empruntant la seule route côtière. Il est temps de se rendre, via le loch Ness (coucou Nessie !), à Inverness, capitale culturelle des Highlands : stop à l’Inverness Museum and Art Gallery, qui retrace l’histoire de la ville et des Highlands, nuit au Bunchrew House Hotel, installé sur les rives de l’estuaire Beauly Firth, avant de foncer vers la chaîne des Cairngorms, le plus grand parc national du Royaume-Uni, situé au centre de l’Écosse.

L’endroit est magique avec ses paysages inouïs et ses rivières à saumon, devenues la Mecque des pêcheurs à la mouche du monde entier. Nous nous élançons dans le Speyside sur la route du whisky (distilleries Aberlour, Glenlivet, Macallan, Glenfiddich, Glen Grant, Cardhu…), puis traversons les montagnes rouges des Cairngorms. Malgré son poids, le 4×4 se défend comme un grand sur les petites routes tortueuses qui mènent à Balmoral, avant l’arrivée à Braemar et son somptueux hôtel The Fife Arms.

Forêts, animaux sauvages (cerfs, biches, écureuils roux), rivières (la Dee, célèbre pour sa pêche au saumon) : ici, la faune et la flore sont respectées comme des éléments du patrimoine. L’endroit foisonne d’austères propriétés qui s’égrènent le long de Castle Trail (route des châteaux) et de colosses qui se préparent pour les tout proches Highland Games (lancer de tronc, tir à la corde, lancer de marteau…). Le Defender fait copain-copain avec ses multiples cousins, neufs, vieux, longs, courts, tous équipés pour aller à la pêche à la mouche, la religion du coin avec, l’hiver, la chasse à la grouse. On se sent si loin de Paris qui nous attend le lendemain…

Halte royale à The Fife Arms, dîner princier à The Glenturret

C’est un hôtel auquel on ne s’attend pas : dans la petite ville de Braemar, le luxueux The Fife Arms tranche avec la sauvagerie de la nature environnante. Ici, tout est luxe, calme et volupté, mais des petites touches nous rappellent sans cesse que nous sommes en Écosse : un cerf bondissant au- dessus du bar en chêne du Flying Stag, un tartan sur les murs du salon Drawing Room, un tweed personnalisé dans certains couloirs, des centaines de bois de cerfs, une incroyable cheminée provenant du comté de Fife, un bar à whisky unique au monde…

S’arrêter à The Fife Arms est un luxe rare, mais aussi une visite dans l’histoire de l’art du XXe siècle puisque les propriétaires, Iwan et Manuela Wirth, possèdent une impressionnante collection d’art moderne et contemporain (Picasso, Lucian Freud, Martin Creed, Louise Bourgeois, Man Ray, Hans Bellmer…) dont une partie voyage sur les murs de la maison. Il est temps d’aller se délasser dans des chambres à l’esprit 100 % écossais.

Si l’Écosse est le pays de la panse de brebis farcie, elle offre aussi des surprises gastronomiques plus raffinées. À Crieff, un peu plus au sud, la plus ancienne distillerie du pays accueille The Glenturret Lalique Restaurant, une table étoilée (ouverte uniquement le soir) qui joue des produits locaux avec une rare délicatesse : langoustine au caviar, grog au homard, pommes de terre violettes, asperges blanches fermentées… Un régal.

thefifearms.com et theglenturretrestaurant.com


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Le Defender 130, voyage en 1re classe

Le nouveau Defender 130 P400 est un 4×4 XXL capable d’embarquer huit personnes qui ronronneront de plaisir devant la douceur de son moteur six cylindres et son impeccable confort : trois rangées de places, une sellerie cuir Windsor (pour le First Edition), des sièges chauffants (tous) et ventilés (jusqu’au deuxième rang). Le Defender 130 est un tout-terrain qui passe bien sûr partout et bénéficie d’équipements en conséquence.

Blocage de différentiel, vitesses courtes, aide à la descente, caméras… rien ne manque à ce véhicule qui se rit des pentes quasi verticales, se joue des passages dans les petites rivières, adapte la hauteur de sa caisse aux reliefs et épouse toutes les conditions avec le système Terrain Response 2 qui propose les programmes sable, boue, roche, neige, etc. Ce modèle n’est pas fait pour gagner les 24 Heures du Mans, on l’aura compris : ses 400 ch permettent cependant de l’envoyer fendre l’air à 191 km/h et d’atteindre les 100 km/h en 6,6 s. Pas mal pour un engin de 2,6 t.

Ceux qui grinceront des dents en découvrant son prix (à partir de 96 000 €) pourront se rabattre sur les versions en dessous : 130, 110 ou 90. Et la joie d’être les heureux propriétaires d’un véhicule mythique.

landrover.fr


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