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Road trip en Provence à travers ses vignobles

Pendant deux jours, nous avons sillonné les vignobles de Provence au volant de la dernière merveille de Jaguar : la F-Type 75. Notre mission, traquer les domaines qui mettent autant en avant l’art contemporain que leurs cuvées. Un road trip placé sous le signe de l’extrême sophistication.

Henri Bonchat et Raphaël Turcat

« La vie n’est pas seulement une question de chiffres, c’est également un ensemble de sensations, d’émotions qui vous surprennent et peuvent vous laisser sans voix. » Cette phrase de Matthew Beaven, chief designer exteriors de Jaguar, résume à elle seule notre road trip du mois, une virée provençale qui allie plaisir de la route, joie des dégustations et découverte d’œuvres d’art.

Bien calés sur le siège du cabriolet Jaguar F-Type 75, une édition collector qui célèbre les 75 ans de sportivité de la marque, nous avalons les courbes de la D14 au départ d’Aix, direction le Château La Coste, qui a posé son domaine de 500 hectares au sein d’une des plus anciennes régions vinicoles françaises, à deux pas du parc national du Luberon.

Jour 1, étape 1 : Château La Coste

Au loin apparaît toute la zénitude des lignes imaginées par Tadao Andō. L’architecte japonais a réalisé au Château La Coste ce qu’il sait faire le mieux : un écrin de béton et de verre totalement inattendu dans ce paysage dominé par les vignes et les oliviers. Au milieu du centre d’art qu’il a conçu, un bassin duquel s’élance un jet de métal effilé tandis que, plus loin, une monstrueuse araignée de Louise Bourgeois semble glisser sur l’eau : une splendeur.

La promenade dans le domaine, ouverte en 2011, réserve des surprises permanentes : chaque artiste présent a choisi son emplacement et conçu une œuvre in situ – comme un musée à ciel ouvert d’une quarantaine de pièces, dont celles de Liam Gillick, Guggi, Miyajima Tatsuo, Tracey Emin, Jean-Michel Othoniel. Une merveille de balade de deux heures qui se termine dans le chai conçu par Jean Nouvel, comme une grosse boîte de conserve enterrée. On achète une bouteille de La Bulle de La Coste avant de gagner l’A8, sortie Brignoles, puis la DN7 vers Flassans-sur-Issole, direction la Commanderie de Peyrassol.

Sur l’autoroute, les lignes sculptées dans de l’aluminium léger de la F-Type 75 font leur effet. Difficile de tester les qualités routières du félin à 130 km/h en ligne droite, mais on devine toute la puissance du V8 dont on aimerait laisser aux 450 chevaux la bride sur le cou.

Étape 2 : Commanderie de Peyrassol

Labellisée bio en 2022, la Commanderie de Peyrassol, achetée en 2001 par Philippe Austruy, est devenue l’un des fiefs sudistes où les vignes et l’art contemporain vivent un mariage plus qu’heureux. « Avec ses restanques effondrées, sa cave vieillotte et ses bâtiments qui ne demandaient qu’à revivre, j’ai vu là un projet dans lequel exprimer mon amour de la terre, de l’authenticité, de la nature », raconte aujourd’hui le propriétaire des 850 hectares de bois et de garrigues et des 92 hectares de vignes.

 

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En 2016, alors que les jardins de la Commanderie sont labellisés « Jardin remarquable », Austruy charge l’architecte Charles Berthier de construire au milieu des vignes un édifice en béton pour abriter sa collection d’art contemporain. Jusqu’en novembre, les sculptures « archangéliques » de Berlinde De Bruyckere emplissent les salles d’exposition, tandis que l’artiste travaille à une œuvre monumentale qui prendra place au milieu des vignes cet été.

Étape 3 : Château Sainte Roseline

On snobe l’A8 pour lui préférer trois quarts d’heure de DN7 au bout desquels nous attend le château Sainte Roseline. Le moteur de la Jaguar s’en donne à cœur joie, laissant échapper des sons rauques jubilatoires à chaque fois qu’on le relance à l’abord d’une courbe. My God, quels couples (700 Nm), quelle accélération (0 à 100 km/h en 4,6 s) !

Tout près des Arcs-sur-Argens, le Château Sainte Roseline croule sous le charme et les œuvres d’art. La chapelle, érigée au XIe siècle, et le cloître, qui la jouxte depuis le XIIe siècle, ont tous deux été classés monuments historiques en 1980. La propriété de Bernard Teillaud a été rachetée en 2011 par ses deux filles, Aurélie Bertin et Delphine Meunier, qui ont perpétué la passion de leur père pour les crus classés et l’art contemporain.

« Nous accueillons chaque année les œuvres d’artistes confirmés et nous organisons des expositions de sculptures monumentales. Les visiteurs peuvent voir dans les vignes les œuvres d’Arik Levy, Jean Dubuffet, Joan Miró, Barry Flanagan, Jaume Plensa… », expliquent-elles autour d’une table en acier brossé imaginée par Bernar Venet, tandis qu’un mouton de François-Xavier Lalanne nous regarde du coin de l’œil sous un arbre au tronc énorme.

Cette année, le domaine accueille l’artiste Stéphane Guiran, régional de l’étape puisque ayant grandi à Draguignan, qui expose plusieurs sculptures historiques – dont un très beau Rêve des neiges éternelles – et deux créations in situ. Alors que le soleil se couche doucement sur la Provence, direction le Château de la Messardière, à Saint-Tropez, pour un repos bien mérité.

Dormir au Château de la Messardière

Situé sur les collines de Saint-Tropez, le Château de la Messardière est un cinq étoiles qui se pose là, un joyau architectural qui offre à ses clients un hébergement à couper le souffle. Construit au XIXe siècle et distingué Palace depuis 2012, l’édifice de style provençal a été entièrement rénové en 2018, après son rachat par le groupe Airelles. Passer une nuit à la Messardière, c’est retenir son sommeil pour regarder la Méditerranée, se faire envelopper par l’obscurité, rester dans son bain des heures pour profiter du décor en marbre ou traîner jusqu’à tard sur son balcon privé pour jouir de la douceur.

Pas avare de prestations, la Messardière déroule son offre d’éden provençal avec une grande piscine miroir, un spa, des courts de tennis, un centre de remise en forme et une vue à couper le souffle sur la baie de Pampelonne depuis la terrasse de son restaurant. Le Saint-Tropez qu’on aime.

airelles.com


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Jour 2, étape 1 : Château Saint-Maur

Les dix kilomètres séparant Saint-Tropez de Cogolin sont avalés en toute aisance par notre Jaguar. Doté d’un échappement « Sport Actif » qui libère des sonorités incroyables lors de la décélération, le cabriolet ne jure pas avec l’incroyable luxe du Château Saint-Maur, célèbre pour ses crus classés Clos de Capelune et Excellence. En 2011, Roger Zannier achète le château en ruines. Il y construit un chai de haute technologie, puis il entreprend des travaux pharaoniques pour rendre son lustre à la bâtisse. En 2017, c’est l’effet waouh : avec ses murs terracotta, ses matériaux nobles et ses œuvres d’art, le Château Saint-Maur est sans doute le plus beau domaine viticole de Provence, comme un palace posé au milieu des vignes.

Cet été, Zannier a souhaité s’allier à la galerie Stay Tuned pour présenter E-Raw-Lution, une exposition explorant le concept de la matière et son importance au sein des créations de quatre femmes artistes : Adeline Halot, Tiffany Bouelle, Florence Denou et Athena Sadoun. On nous promet « des sculptures installées au milieu des vignes et du parc du château, jouant avec la gravité ». Nous revoici sur la route vers le Café Léoube, à Borme-les-Mimosas, un lieu exceptionnel avec sa plage privée, son huile bio et ses vins du domaine agricole, à déguster sous les pins et face à la mer avec les légumes du potager qui rendraient végétarien n’importe quel viandard aguerri.

Étape 2 : Domaine La Courtade

Après un stop au Château Sainte Marguerite (La Londe-les-Maures), qui compte parmi les 18 domaines crus classés de Provence, et son nouvel écrin tout en angles imaginé par Pascal Flayols, notre F-Type 75 nous emporte sur la presqu’île de Giens où nous sautons dans un bateau, direction Porquerolles. En 2014, Édouard Carmignac achète le Domaine La Courtade où le vignoble, au centre de l’île, s’épanouit sur un terroir schisteux. Résultat ? Des rosés, des rouges et des blancs merveilleux.

Mais l’exceptionnel est ailleurs. En 2018, la Villa Carmignac propose des expositions temporaires, pendant que son jardin est habité par des œuvres spécialement créées pour l’endroit. La villa est tout simplement magique : les espaces se dilatent et se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces immergés d’où l’on aperçoit les vignes du domaine qui se dorent au chaud soleil provençal. On aimerait ne plus jamais repartir.


Jaguar F-Type 75, 75 ans d’attente

© DR

Il aura fallu attendre trois quarts de siècle pour découvrir le bijou de Jaguar, un chef-d’œuvre d’ingénierie automobile sobrement baptisé F-Type 75. C’est d’abord une ligne racée, qui rappelle la mythique XK120, et un intérieur qui abat toutes les cartes du raffinement ultime : sièges en cuir Windsor Sport ou Performance offrant un excellent soutien latéral, garnitures en aluminium brossé et en fibre de carbone, écran tactile de sept pouces proposant plusieurs thèmes d’affichage, ciel de toit en suédine Ebony…

Sous le capot, la F-Type 75 est équipée d’un moteur V8 de 5 litres qui produit une puissance de 450 chevaux et un couple de 700 Nm. Son châssis léger en aluminium, qui offre une excellente maniabilité et une tenue de route exceptionnelle, confortée par des suspensions avant et arrière à triangles superposés, des barres antiroulis et des amortisseurs à commande électronique qui s’ajustent en continu, réserve un confort de conduite appréciable, comme si vous étiez « connecté à l’asphalte ».

Ce modèle deux places constitue le dernier modèle thermique de la marque britannique avant son passage au tout-électrique en 2025.

jaguar.fr


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